Bernard,
Votre article n’est pas entendu sur le plan spirituel, voire philosophique.
Du séminaire protestant que j’ai fréquenté à une dynamique spirituelle,
comme je l’ai trouvée chez l’une de mes inspiratrices Françoise Dolto,
pour ceux qui l’ignorent elle était pédopsychiatre,
j’ai compris que le lien irrationnel entre spiritualité et humanité était très fort.
Les religieux, dans le sens étriqué, juifs chrétiens et musulmans,
ont largement contribué à brouiller le sens du spirituel.
Ils se répandent dans un mode existentiel souvent politique.
La philosophie apparait comme une espérance.
Des émissions télévisées, les magazines, chroniques
radiophoniques.
Luc Ferry, André Comte-Sponville, Michel Onfray, Alain Finkielkraut ,
Raphaël Enthoven, contribuent à montrer la place heureuse
que peut occuper la philosophie. Certes, Michel Onfray
apparait plus matérialiste, hédoniste qu’il est.
Mais cette palette de philosophes constitue des courants humains
que l’on retrouve dans la population. Contrairement aux religieux,
qui hélas trop souvent sont portés par l’émotion,
le philosophe amorce toujours un raisonnement qui échappe
aux passions mortifères destructrices.
La religiosité peut comme vous le soulignez constituer un fondement
d’humanité heureuse et paisible quand elle évolue dans le raisonnement,
la tolérance et la paix, à la manière de la philosophie.
En attendant l’accueil mitigé que rencontre votre article,
et j’en fais de plus en plus l’expérience, montre la confusion qui règne
au plan de la communication et la compréhension des termes.
La tour de Babel est toujours d’actualité...le mondialisme, le
déplacement grouillant des peuples, la multiplication des langues,
ne facilitent pas la communication. La religiosité en revanche peut
constituer un mode d’échange sans parole, elle est de ce point de vue
un moyen de fédérer dans la sympathie ou l’empathie.