Les raisons des difficultés des libraires sont multiples.
On ne peut pas imputer leurs malheurs aux grandes surfaces car le prix est identique quelque soit le point de vente, ce qui a certainement sauvé des milliers de boutiques lors du vote de cette loi.
Les libraires doivent faire face à de nombreux défis
- la surproduction, qui ne laisse pas le temps au livre de s’installer et de se faire connaître avant de partir dans le bac à soldes ou au pilon
- les mètres linéaires des grandes surfaces, qui permettent plus de références. C’est toujours frustrant d’entrer dans une boutique et de ne pas trouver le livre que l’on cherche.
- la vente en ligne, qui permet de trouver la référence en un instant. Si les libraires veulent subsister, ils devraient se mettre en partenariat avec ces distributeurs. Ce serait un bon service client que de lui commander le livre désiré sur place et de le lui envoyer à son domicile, en échange d’une petite commission pour le libraire.
- les loyers, pour ceux qui sont locataires. En centre-ville, ils ne font que monter. Les boutiques pourront vivre plus longtemps si la propriété se développe ou si le libraire déménage dans des quartiers moins chers.
- le livre électronique. Quand les prix auront baissé, ce sera la mort du livre de poche. Mais les ouvrages standards devraient rester et plus encore si les éditeurs mettent de la valeur ajoutée à leurs oeuvres, comme l’abandon des reliures collées (hérésie ! ) pour les brochés.