Bien que son billet de blog a été lu à cette heure par 27 600 lecteurs, je me permets de vous renvoyer sur ce que je pense le même jour M. Jean-Luc Mélenchon de ce « plaidoyer » :
« Les « 343 salauds » se sont-ils rendu compte du point auquel ils le sont, en effet ? Plagier le titre courageux des femmes héroïques qui ont assumé leur avortement pour que le droit d’en pratiquer un ne soit plus considéré comme un crime, il fallait oser ! C’est au fond recommencer les injures de l’époque contre ce qu’elles faisaient ! Et puis quel parallèle ! Elles luttaient pour qu’une aptitude sexuelle cesse d’être un destin social. Ils y ramènent les prétendues volontaires. Que la prostitution ait toujours existé est le refrain parallèle à celui qui rabâche « il y a toujours eu de la misère ». C’est pour y mettre fin qu’est né le socialisme. (...) Mais en argumentant il me semble qu’on doit pouvoir éviter la banalisation de la traite des êtres humains, de la bêtise cruelle, et des démissions intellectuelles. Quand bien même y aurait-il des volontaires pour se prostituer, nous serions en droit de ne pas l’accepter davantage que bien d’autres choses que nous ne permettrons pas, quoiqu’il y ait des gens pour le vouloir. Tout simplement parce que nous savons qu’il n’y a pas de prostitution sans espace ouvert au proxénétisme et à la traite des êtres humains. Et d’autre part, qu’il n’y a pas de prostitution sans une définition de soi et du rapport aux autres que nous n’acceptons pas. La société a le devoir de prescrire les normes de la vie commune. »
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/11/01/343-salauds-et-7-heros-2/