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Accueil du site > Tribune Libre > Plaidoyer des prédateurs : « Libérez nos fesses ! »

Plaidoyer des prédateurs : « Libérez nos fesses ! »

Voici un sujet clivant, et soporifique : le plaidoyer ultra-individualiste des riches et beaux amateurs de putes, dit « des 343 salauds », en réaction à la proposition de loi de Maude Olivier, député du P.S. Je n’aime pas les Tartuffes qui diraient « moi, jamais », mais je n’apprécie guère non plus les esclavagistes. Mais qu'y voir d’autre qu’une provocation anti-parlementaire de droite ?

 
AttributionNoncommercialNo Derivative Works Some rights reserved by warawata

La prostitution est une des horreurs de l'humanité. Mais l’exposition de la santé individuelle par l'utilisation d’hydroxyde d’aluminium introduits dans les vaccins aussi est une horreur. La nocivité des particules du diesel aussi en est une autre. 
 
Or, est-ce que demain nous allons nous réunir pour réclamer au contraire le droit d’être piqué à l’aluminium et le droit de continuer à rouler en Mercedes si ces deux abominations quotidiennes venaient à être interdites ?
 
Or, que dit le texte source que Causeur s'apprête à publier : « chacun a le droit de vendre librement ses charmes… » Encore faut-il en être libre... Et c’est là le malentendu, le biais, qui rend toute cette polémique stérile. Les auteurs ne parlent que des prostitué(e)s qu’ils fréquentent, eux.
 
Imagine-t-on une seule seconde le fils Bedos, ou Eric Zemmour se pointer à Belleville et faire monter une vieille chinoise dans leur Hummer ? Non, ceux-là « se servent » dans les catégories B des agences de mannequins, recrutent aux palaces, à la sortie des cours Florent, chez les jeunes acteurs (-trices) en mal de contrat et d’avenir. Pas en division Z, pas dans celle de la traite des humains, bien sûr, pas de ça chez nous...

On apprécie au passage la fameuse défiance à l'égard de l'Etat, antienne de la droite poujadiste : pour dire l'Etat se mêle de nos fesses... Il fallait avoir la plume bien acérée pour invoquer leur liberté !
 
Je suis contre l’envahissement du secteur marchand dans tous les aspects de nos vies, contre la Gestation Pour Autrui, contre l’école payante, contre les cliniques privées, etc. Car, comme ces signataires de mes couilles (pour une fois on peut le dire) j’aime la liberté, justement. Dans l’idéal, je suis contre la drogue, et bien entendu contre la prostitution, forme aggravée d’esclavage, d'aliénation, de dépendance, de déprédation de l'être humain.
 
Je ne me joins évidemment pas à la liste de ces salauds, parce que je n’en suis pas un. Je suis peut-être un « con » comme le dit Gaël Brustier (qui n’est pas signataire, je vous rassure) je suis même assez narcissique pour me vanter de ce que pense de moi une telle sommité, mais un « salaud », non. Même avec humour. Je ne suis qu’un comédien inconnu, doublé d’un auteur humblement publié et qui n’a jamais écrit sur ce sujet.
 
Mme Elisabeth Lévy, directrice de « Causeur » , à l’origine de ce texte avec Begbeider en a « marre de la gauche et de ses peine-à-jouir ». 
 
Se dresser contre l'exploitation sexuelle, c'est pour vous Madame, être un peine-à-jouir ?
 
Eh bien moi, j'ai marre de la droite et de ses prédateurs, des jouissances de cougars libres. Et je n’ai pas cette peine-là, Madame, et pourtant je suis de gauche. N'en avez-vous jamais croisés ?
 
(Mme Lévy devrait se donner la peine de lire le court « Souci des plaisirs » de Michel Onfray, et leurs origines martyrologiques, elle comprendrait sûrement d’où lui vient cette association d’idée en forme de cliché…)
 
Tout m’incite à penser que ce manifeste est un pur objet de droite. 
 
Être de droite, c’est s’accommoder si bien avec la réalité la plus affreuse qu’on y prend même sa part. C’est accepter la nature pervertie de l’humanité à la prédation. C’est penser que puisque c’est un gigolo, une pute, c'est qu'ils le méritent, et qu’on va même leur offrir de quoi vivre, comme le créateur d’entreprise « offre » du travail, n’est-ce pas ? Être de droite, c’est croire qu’il y a donc une main invisible des destins, comme il y en a une pour les marchés. Être de droite, c'est s’accommoder surtout avec sa conscience, religion et absolution à l’appui.
 
Il est étonnant que ce manifeste recense des intellectuels catholiques (ou qui se disent tels). C’est sacrément singulier de tapoter le cigare, sur le dos d’une personne qui travaille, en pensant spiritualité, non ? 
 
 
Et ce n’est pas un comédien comme moi qui vais donner une définition restrictive de la prostitution. Parlons de l’esclavage humain à des fins sexuelles, ce qu’on appelait dans les officines pudibondes « le commerce de la chair ».
 
La prostitution recouvre diverses formes, du mariage au souper d’affaires. Ce qui serait une « jeune femme ambitieuse » dans le monde de la haute-finance n’est évidemment pas une « pute » pour Begbeider. Pour moi si. Et même peut-être une grosse. « Tu vas travailler pour moi, mais d'abord tu vas me donner ton corps ». Si ce n’est pas de l’esclavage ça…

D’abord, il faut dire à la décharge des ambitieuses que ce sont souvent des porcs, pardon, des hommes qui tiennent les ficelles de la promotion sur leurs canapés et défont leur soutien-gorges. Est-ce là spécifique aux messieurs ? Je ne sais... Je sais seulement que j'aurais peur si je me trouvais sur le même canapé qu’Angela Merkel…
 
Sans parler des actrices de cinéma, que Begbeider-frère et Bedos-fils connaissent bien. Là, les sommes en jeu n'ont aucune commune mesure avec de que va gagner la pute du coin de la rue au cours de sa misérables vie. 
 
Et puisque le fils de Guy Bedos est signataire de cet appel au droit individuel à-jouir-sans-entrave-sans-penser-à-l’autre, souvenons-nous qu'il lançait à une jeune et jolie fille sur une plateau de télé, il n’ y a pas si longtemps, qu’elle avait envie « de se la ramener, parce que elle a envie de faire de la télé, comme toutes les putes ». Si c’est lui qui le dit... mais c’était pour rire, n’est-ce pas ? 
 
 
Nous avons en commun l’écrivain Guillaume Chérel et moi d’avoir tous deux une fille du même âge, et c’est justement en père qu’il s’exprime, ce dont je le félicite. Quoique, bien de bons pères de filles sont allés « voir » des filles d’autres pères. 
 
Il a en commun avec lesdits signataires d’aimer la littérature. N’empêche, ça n’en fait pas un salaud ! Il a même la franchise de dire sur Rue89 qu’il y est allé, et même qu’il y est retourné.
 
Mais pour éviter de parler de ce que je ne connais pas, je vais, à l’instar de mon ami Guillaume Chérel, parler de ce que je connais même si tout le monde s’en fout !
 
Donc, au fait : moi aussi, je suis allé « voir » une pute*. On dit bien « voir » un psychologue... et une fois seulement. Et pas « pour voir » comme le dit mon voisin. Mais, comme lui, en victime des représentations machistes qui émaillent la littérature américaine et ses avatars filmiques. Bien qu’il fît assez chaud là aussi, mais c’est pas une excuse.
 
 
Non, c’est moins gai. J’ai traversé, comme beaucoup de mes coreligionnaires en paternité divorcée, une Manche-ouest très démontée où la tendresse et la sexualité n’étaient plus qu’un lointain souvenir. J’avais envie de retrouver les sensations euphorisantes que donnent le sexe. Je n’ai pas trouvé d’autres moyens que de payer un service, plutôt que d’embobiner une pauvre fille et promettre la Gascogne à qui s’ennuyait à la caisse d'un supermarché. De plus, n'ayant jamais touché à aucune drogue (sauf les légales) je n’ai pas non plus l’idée d’un bonheur physique plus transcendant que celui procuré par le sexe. C’est mon héroïne, et j’en cherchais justement une pour y accéder.
 
Celle qui m’a piqué se tenait rue St Denis à Paris. C'était une jeune femme ni super épanouie, ni total défoncée. Je ne sais pas qui était derrière elle. Elle avait un joli corps, était mignonne, mais sans plus. Elle me disait que son rêve était d’avoir une maison en Corse et qu’elle avait vu passer pas mal d’acteurs de télé dans son salon, me demandant ce qu’on avait tous à aller aux putes… Elle s’est déshabillée. Moi aussi. Un peu honteux soudain, alors qu'à la piscine, à l'époque, je n’avais pas ce problème de pudeur. 
 
Et que croyez-vous qu’il s'est passé ? Eh bien, rien. Nada. Nothing. Et je me suis rarement senti aussi mal à l'aise.
 
C’est dans ce rapport de domination par l’argent que m’est apparue l’horreur de la situation. Je me suis vu dans un rapport de services tarifés mais sexuels (ou de sévice tarifé, au choix). Et je me suis dit, Peut-on exposer son intimité à un service marchand sans avoir l’impression de vivre en enfer ? Contre de la monnaie en plus ? 
 
Dès lors, le problème a été réglé puisque mes organes ne répondait plus. Peut-être parce que le rapprochement avec ma condition professionnelle s’est fait à ce moment-là dans mon esprit. Cela a peut-être à voir avec un phénomène profondément humain qui s’appelle la compassion. Je ne voulais pas que la partie la plus intime de mon corps, ma chair la plus fine, serve à ça. Avant de le vivre, je ne le savais pas. Je remercie au moins cette demoiselle de m’avoir ouvert les yeux, à son corps défendant...
 
Manifestement, cette fille méritait mieux. Comme tout autre personne de cette étrange condition. D’ailleurs, moi aussi je mérite mieux ; et s’il fallait parler métier, ma condition qui est de me vendre en permanence ressemble quelquefois à la sienne. Je suis prêt à soutenir qu’il y a bien des parallèles à faire.
 
 
Je ne jette pas la pierre à ceux qui peuvent dresser l’étendard, fièrement ou non, dans de pareilles conditions et qui se disent être 343 ; mais pour moi si c’est pour hisser le drapeau avec honte, autant le laisser en berne, mon cher Guillaume. Ce sont là de vrais salauds, puisqu’en reprenant le mot de Charlie Hebdo concernant les femmes des années 70, il n’assument pas vraiment de l'être ! 
 
Face à un discours féministe radical, des ligues de vertus hyper-médiatisées, je veux dire à ces gardiennes ultimes de l’extrémité que je ne me reconnais pas dans leur schéma brutal. Ou alors, je ne suis pas vraiment un homme selon cette grille de lecture de ce qu’est un homme. 
 
Alors, je suis peut-être un « homme nouveau » comme elles disent ; et nous ne sommes en tout cas pas seulement 343, on est des millions… Je suis donc de ceux qui s’occupent de leurs gosses, et quittent une réunion parce que leur femme est seule à la maison ; ça ne lui est jamais apparu, à elle ; mais ça devrait réjouir les ligues féministes. 

_______________________________________________

Lire l'article de Morgane Merteuil du Strass :  http://www.lexpress.fr/actualite/manifeste-des-343-salauds-l-abjection-n-a-plus-de-limites_1295514.html
 

 


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48 réactions à cet article    


  • Rensk Rensk 2 novembre 2013 12:38

    Pfff... et la liberté et les lois vous en faite quoi ? (16 ans = majorité sexuelle)...

    Allemagne des impôts sont perçu pour ce métier, l’office du chômage peu vous proposer ce métier !

    Suisse =
    28 mai 2013 - La Municipalité veut réduire le temps de travail des prostituées à quatre heures de travail par nuit dans le quartier du Niederdorf.

    A l’instar de la ville allemande de Bonn, Zurich vient d’installer des parcmètres spéciaux destinés aux prostituées de rue. Celles qui n’y glissent pas 5 francs pour la nuit, risquent 450 francs d’amende.

    15 août 2013 - Les « sexbox » de Zurich sont prêtes. Prostitution. —. Des « garages à sexe » côte à côte, destinés à accueillir les clients des prostituées...

    26 avr. 2004 - A Zurich, la prostitution a quitté la rue pour les salons. ... Plus de 3000 prostituées sont enregistrées en ville de Zurich et ont le droit d’exercer ...


    • La mouche du coche La mouche du coche 2 novembre 2013 15:26

      Très très bel article de l’auteur, qui se met en scène et raconte son expérience personnelle. S’il semble déchainé contre les 343 au début de son texte, il termine plus nuancé et c’est bien. Il conclut de façon étonnante « je ne suis pas vraiment un homme »

      Sans s’en rendre compte, il pose parfaitement le problème : la prostitution exige de nous de nous comporter en homme face à ces femmes, et c’est bien là le but des lesbo-féministes, nous interdire de l’être.
      Voilà pourquoi il est très important de permettre à ses femmes de travailler. Pour elles, et aussi pour que nous puissions redevenir des hommes. Il n’y a donc aucun désir de marchandiser le corps des femmes, mais seulement de redevenir nous-même, ce que la société nous refuse. L’enjeux est là et uniquement là. Après il faudra bien sûr s’interroger à la manière de supprimer les maquereaux, la mafia et le blanchiment d’argent, mais ce point également très important est possible.


    • La mouche du coche La mouche du coche 3 novembre 2013 09:30

      En fait, il n’y a pas un problème de prostitution, mais de virilité des hommes, c’est ce que dit cet article superbement. Nous devons tous soutenir les 343 (je parle aux hommes, ceux qui restent) smiley


    • Ben Ouar y Villón Ben Ouar y Villón 4 novembre 2013 14:14

      M. ou Mme Ducoche, on vous soupçonnerait presque d’être le nègre de M. Zemmour. :D



    • La mouche du coche La mouche du coche 5 novembre 2013 23:44

      Je pourrais mais M. Zemmour doit être très occupé : il ne m’appelle pas.
      .
      Franchement, s’il a lu votre article, il s’en inspirera certainement pour expliquer la prochaine pourquoi il faut absolument protéger la prostitution. A partir de votre cas personnel, vous faites parfaitement le lien entre la féminisation de la société et l’abolition de la prostitution. Le jour où les hommes reviendront et pourront de nouveau s’exprimer, on devra ressortir votre article pour montrer qu’il faut revenir à la saine prostitution familiale. Merci de l’avoir écrit. smiley


    • La mouche du coche La mouche du coche 5 novembre 2013 23:53

      Je relis votre article « J’ai traversé, comme beaucoup de mes coreligionnaires en paternité divorcée »

      Rendez-vous compte de votre situation, grace à la « modernité » imposée par les lesbo-féministes, votre femme vous a quitté, vous allez aux putes, et maintenant les lesbo-féministes veulent vous retirer jusqu’au droit d’aller aux putes. Quand elles auront obtenus cela et qu’il ne vous restera que la masturbation, elles se déchaineront pour vous interdire le porno. Est-ce que vous arriverez un jour à comprendre comment nous nous faisons avoir dans les grandes largeurs.


    • Ben Ouar y Villón Ben Ouar y Villón 7 novembre 2013 09:47

      M. (ou Mme) Ducoche,

      • d’abord, je ne vais pass aux putes comme vous dites. Bref, passons.
      • Ensuite, votre biais de pénsée est légèrement obsessionnel. Vous craignez le pouvoir extraordnaire des lesbiennes et des féministes (si tant est que ce soient les mêmes). Pas moi.
      En premier lieu parce que je ne crains la féminisation comme vous dites, qui n’est que pour moi l’équilibre que rétablit le primat de la culture sur la (pauvre) nature d’homme.

      Ensuite, vous êtes inaudible : à vous entendre, il serait normal « que les hommes parce qu’ils sont nés bien masculins ont le droit de se taper des gosses ou des chèvres, parce que les pauvres, ils sont bien le jouet de leurs pulsions et de leurs hormones... »

      Vous voyez l’excessivité de la votre position et les dangereuses justifications que vous offrez ?


    • La mouche du coche La mouche du coche 7 novembre 2013 20:38

      Pour l’instant vous délirez, mais un jour vous me comprendrez. J’attends. smiley


    • bakerstreet bakerstreet 2 novembre 2013 13:43
      Bravo pour votre article

      Le fis Bedos a fait marche arrière, réalisant mais un peu tard, qu’on ne le reprendrait plus....

      La connerie de ce manifeste est tellement navrante, que les bras m’en tombent, et que je n’ai même pas le courage de prendre un viagra mental, succeptible de me donner un peu de peps et d’énergie, pour dénoncer, faire un peu d’ironie, vous savez ce genre de truc nécessaire pour se mettre en train, pour se persuader que ça vaut le coup.

      Mais au delà du masque et de la farce, qu’en est il, pour que ces sales cons se sentent assez forts pour sortir du bois ?
       La morgue, la bétise, la fatuité que donne la richesse, l’indolence, la levée de tout tabou, l’humour déjanté genre plateau de canal, l’hédonisme, comme on dit maintenant. 

      Voilà tout ce qui est à l’oeuvre, dans ce regard de ces prédateurs ironiques regardant le bas monde du haut de leur cabriolet.

       Quelque chose de pourri et de torve qui nous ramène très loin en arrière, du coté de Dickens, des quartiers de l’east end londonnien et des misérables, de ces pauvres Cosette que tous les Tenardier jettent, avant d’aller prendre un verre à la tour de cristal. 

      Oui, la lutte des classes est bien de retour, et elle passe par le premier asservissement, celui de l’intime, du sexe, ce petit éclat de lumière que vous portez en vous, et que les maquerelles montrent aux passants adipeux.

      Plu à dieu que vous soyez du bon coté du trottoir. 
      Mais si vous l’êtes mon bon seigneur, j’espère que vous l’êtes jusqu’au bout, et que votre bon et bel argent ne serve pas à humilier les autres !

      • Rensk Rensk 2 novembre 2013 14:03

        Si il fait marche arrière c’est a cause de la pression politique sur ses couilles... et rien d’autre


      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 2 novembre 2013 14:27

          Ces salauds là profitent de la confusion entretenue par certains , y compris au gouvernement, entre la morale et le droit.

          L’éradication de la prostitution est une illusion pure et simple dans la mesure où dans un pays libéral nul ne peut prétendre régir la sexualité d’autrui ,sauf à surveiller et punir tout acte sexuel qui ne serait pas intéressé (et il n’y a pas que le fric, il y a aussi le pouvoir et le mariage, et...l’amour etc... qui sont aussi des intérêts puissants et donc des facteurs possibles de domination ). Cela au nom d’une vision moraliste de la sexualité très hypocrite et/ou faussement naïve.

          Ce qui relève du droit, par contre, c’est la situation de surexpoloitation, voire du quasi exclavage des travailleurs et travailleuses du sexe (en cela la prostitution concerne les hommes comme les femmes ) et rien d’autre. Le droit a donc pour rôle de légaliser la travail du sexe selon le droit du travail commun et non pas d’interdire une sexualité tarifée entre deux adultes consentant . C’est à chacun de refuser celle-ci au nom de sa morale qu’il ne peut prtétendre imposer aux autres.

          Vouloir l’éradication de la prostitution c’est très exactement refaire le coup de la prohibition de l’alcool aux USA avant la dernière guerre. On en connait le résultat en terme de criminalité. Seule la légalisation peut réduire en tout cas permettre de lutter contre le scandale du proxénétisme .


        • bakerstreet bakerstreet 2 novembre 2013 14:42

          Il est vrai que l’irradication de la connerie est une illusion !


        • La mouche du coche La mouche du coche 2 novembre 2013 15:28

          J’adore la contradiction dans laquelle baignent nos bien-séants. smiley

          A partir du moment où vous êtes de gauche, vous êtes pour la liberté sexuelle, donc la liberté de vous prostituer. Chercher l’erreur smiley

        • bourrico6 4 novembre 2013 10:40

          A partir du moment où vous êtes de gauche, vous êtes pour la liberté sexuelle, donc la liberté de vous prostituer.

          Facile, l’erreur est dans la suite de « donc », car à chaque « donc », vous déformez un peu plus le propos original, jusqu’à l’amener à la forme que vous souhaitez.
          Donc vous êtes naze !


        • Xenozoid 2 novembre 2013 14:36

          war on terror= plus de terreur

          war on drugs=plus de drogue

          war on power=


          • Xtf17 Xtf17 2 novembre 2013 16:49

            Ecoutez l’analyse de Michéa à propos de la prostitution :

            "On sait qu’en Allemagne, où grâce à la gauche la prostitution est déjà devenue un métier comme un autre, certaines ouvrières licenciées par le Capital se sont vu logiquement proposer par l’ANPE locale, au titre de leur reconversion, l’emploi d’hôtesses de charme dans les nouveaux Eros Center. (…) Si (…) la prostitution est bien un métier comme un autre, il est logiquement inévitable que l’Éducation nationale prenne en charge, dès le collège, la formation des élèves désireux de s’orienter vers ce métier d’avenir (création des diplômes, définition des (…) épreuves d’examen destinées à valider les compétences acquises ; constitution enfin des corps d’enseignants et d’inspection (…)."

            Bien entendu, le projet philosophique libéral ne nie pas l’existence de valeurs morales. Il nie simplement à l’État le droit de les définir. Dès lors, c’est la société civile qui définit pour elle ces valeurs, ou plutôt c’est chaque membre de cette société civile qui les définit. La société civile ne disposant pas de la puissance étatique, c’est l’argent qui permet à chacun de ses membres de promouvoir les idées auxquelles il croit. C’est pourquoi, le libéralisme économique est également une conséquence logique du libéralisme politique (neutralité idéologique de l’État), autre façon de décrire la démission de citoyenneté de nombres d’esprits.


            • pergolese 2 novembre 2013 19:01

              Petite question au passage : Combien de « salauds » au Parlement ?

              Maintenant, il faut raison garder...On ne peut pas mettre un policier derrière chaque français et le suivre à la trace...y compris dans son lit.

              Enfin, il ne faut pas perdre de vue que la prostitution est très diverse.Entre la prostitution de rue et les call-gilrls...

              Il faut quand même faire attention et le gouvernement serait inspiré de ne pas s’engager sur des sujets controversés de cette nature. Hollande n’a pas été élu pour cela...


              • Daniel D. Daniel D. 2 novembre 2013 19:02

                Sous le prétexte de dérives existantes vous prônez l’interdiction de la liberté de disposer de soi même.

                Les problèmes que vous pouvez mettre en avant dérivent tous du fait que la France a fait fermer les maisons de tolérances qui étaient socialement intégré et qui empêchait la majorité des dérives.

                Le problème que vous avez principalement, Monsieur l’auteur, c’est que vous ne pouvez pas admettre l’existence d’êtres humains choisissant volontairement ce genre de vie, librement, en comprenant pleinement ce que cela implique, tout comme un footballeur professionnel choisit son métier en connaissant tout les sacrifices que cela lui couteras (régime alimentaire, de vie, voyages, autres)

                Vous combattez le droit a la liberté a disposer de soi même, quelque soit les justifications que vous pouvez mettre en avant. Vous le dites clairement dans votre article, vous souhaitez que la prostitution, c’est a dire la tarification d’un acte corporel n’existe pas.

                Vous prétendez imposer a l’ensemble de la population votre vision du monde et leur nier le droit de faire des choix dans leur relations entre eux. Vous entrez dans l’atteinte aux libertés fondamentales.

                Légiférez pour qu’il n’y ai pas de dérives, ni sociales ni autres, regardez les pays alentour par exemple, nous sommes en France dans ce domaine là, dans l’idéologie dogmatique hygiéniste, contrairement a la tolérance alentour.

                Les maisons de tolérances respectent les libertés individuelles contrairement à votre intolérance de bien pensant peint en gauchiste humaniste.

                La Loi est censé limiter les abus, pas formater la population a sa vision du monde !


                • doctorix, complotiste doctorix 2 novembre 2013 19:49

                  Monsieur l’auteur, c’est que vous ne pouvez pas admettre l’existence d’êtres humains choisissant volontairement ce genre de vie, librement, en comprenant pleinement ce que cela implique,


                  Bon, eh bien moi je vais me reconvertir dans le braquage de banque, en choisissant volontairement ce genre de vie, librement, en comprenant pleinement ce que cela implique.
                  Vous allez me dire que dans ce cas, ça portera tort à quelqu’un, et même à moi si je me fais piquer, et qu’une prostituée ne porte tort à personne.
                  Ce serait oublier quel déchet devient une vieille pute après quarante ans de trottoir, et quelle estime elle aura d’elle-même au soir de sa vie. Je n’imagine pas qu’on puisse avoir une telle vocation quand on démarre dans la vie, même si certaines se font une gloriole de prétendre qu’elles font ce qu’elles aiment et qu’elle aiment ce qu’elles font : je n’y crois pas une seconde.
                   Ce serait oiblier aussi quel réseau de fumiers elle aura fait vivre grassement pendant tout ce temps, sur son dos, et de sa sueur. 
                  Et puis à qui ça plairait d’avoir une mère, ou une épouse, ou une fille qui se prostitue ? Probablement à aucun de ces 343 salauds, bien qu’en l’occurence, ce soient à mon avis tous des fils de pute. Et certainement à aucun d’entre vous qui donnez ici vos avis de prédateurs, de consommateurs de chair humaine.
                  Alors, ce qu’ils n’accepteraient évidemment pas pour leur fille, comment peuvent-ils le réclamer de tout autre être humain, simplement du droit de ceux qui ont du pognon sur celles qui n’en ont pas ?

                • La mouche du coche La mouche du coche 2 novembre 2013 20:12

                  N’importe quoi. Vous fantasmez sur la prostitution. Sortez (couvert) plus souvent et allez les voir au lieu de parler avant de savoir.


                • doctorix, complotiste doctorix 2 novembre 2013 20:27

                  Vous les voyez quand elles ont de jolis seins de belles fesses, et une figure avenante.

                  Moi je les soigne quand les seins sont en gants de toilette, les fesses en vrac, et la gueule fripée.
                  C’est vrai, nous ne pouvons pas avoir le même point de vue.
                  Quant à ce qu’elles ont dans la tête, et dont vous n’avez rien à cirer, ça n’est pas beau à voir non plus.
                  Mais bon, allez claquer votre fric pour vider vos burnes, puisque personne ne propose de la faire pour vos beaux yeux.

                • La mouche du coche La mouche du coche 2 novembre 2013 20:37

                  Je suis entièrement d’accord avec vous sur ce qu’elles deviennent. Mais ma réponse est qu’il faut leur donner un cadre d’activité décent, et une retraite, ce qu’il y avait plus ou moins avant et n’existe plus. Si vraiment vous avez de la compassion pour elles, vous devriez réfléchir à cela, au lieu de fustiger les clients ou je ne sais qui comme les médias vous l’ordonnent.


                • doctorix, complotiste doctorix 2 novembre 2013 21:00

                  Si les prostituées donnaient à une caisse de retraite ce que leurs maquereaux leur soutirent, cette retraite serait bien meilleure que la votre ou la mienne.

                  Si la loi doit être dure, c’est dans cette direction qu’elle doit s’exercer.
                  Et je n’ai pas la prétention d’éradiquer la prostitution : tant qu’il y aura des mal baisés, il y aura des putains. Mais je n’aime pas voir pérorer les amateurs de chair humaine, ni sur ce site ni ailleurs.
                  Quand on va aux putes, il faut que ce soit en rasant les murs, parce que ça n’a rien de glorieux.
                  Surtout, pas de quoi crâner.

                • La mouche du coche La mouche du coche 2 novembre 2013 21:24

                  Je suppose qu’il faut faire la même chose quand on va au café, au foot, ou fume une cigarette. Vous êtes féminisé. smiley


                • La mouche du coche La mouche du coche 2 novembre 2013 21:47

                  Et la chasse ? Et la corrida ? C’est mâle ! smiley


                • Christian Labrune Christian Labrune 2 novembre 2013 19:48

                  Avouer qu’on est un « salaud », c’est extrêmement facile et presque valorisant : le cynisme a toujours fait bon ménage avec l’intelligence, laquelle a souvent fréquenté les grands paradoxes moraux (*) de nos auteurs classiques et se fend ordinairement la pêche à la seule évocation de la Vertu avec un grand V.

                  A contrario, avouer qu’on est un brave garçon vertueux, comme notre auteur, au risque d’être assimilé à Bourville dans une remarquable adaptation du « Rosier de Madame Husson », c’est prendre un très grand risque, un risque presque inconsidéré, tant l’effet comique risque d’être irrésistible - et il l’est !

                  Il existerait donc encore des gens dont la conscience serait si pure qu’ils puissent prendre la pose de la Grande Vertu surplombant, de toute sa sublime altitude, la Petite. C’est beau, c’est courageux, c’est grand ! C’est tout à fait digne de la politique d’un Parti Surréaliste qui nous gouverne encore, mais plus pour très longtemps, hélas.

                  (*) Un exemple : « La plupart des vertus ne sont que des vices déguisés » (La Rochefoucauld)


                  • doctorix, complotiste doctorix 2 novembre 2013 20:47

                    Bel exemple d’homo predator : je paye donc j’y ai droit.

                    Personnellement, les propos de l’auteur ne me font pas marrer, et j’y vois au contraire l’espace où l’homme est supérieur à l’animal, dans cette capacité à se mettre à la place de l’autre, ce qui s’appelle simplement la compassion, ou l’empathie, ou même le simple respect. 
                     Vous voulez voir en ces femmes des objets.
                    Moi, j’ai bien trop d’estime pour les femmes (et pour moi-même) pour envisager le recours à cette pratique abjecte, qui salit l’un et l’autre, comme salit le plus souvent l’argent. 
                    Et si Bourville (76740), c’est sa ville natale, Bourvil, c’est son nom d’acteur. 

                  • La mouche du coche La mouche du coche 2 novembre 2013 21:26

                    « pratique abjecte »

                    Ça va être dur de redevenir des hommes. smiley


                  • Christian Labrune Christian Labrune 2 novembre 2013 21:49

                    @doctorix
                    Est-ce que nous sommes libres ou entièrement déterminés ? Les philosophes, depuis plus de deux millénaires, n’ont cessé de débattre de cette question. Même si, bien souvent, parce qu’ils manquent de culture et que la connaissance de soi n’est pas chose facile, les hommes peuvent n’avoir qu’une illusion de liberté, je ne vois pas qu’il faille faire une bien grande différence entre les conditions sociales. Je ne suis pas parmi les plus défavorisés et je me plais à penser que je suis libre. Je peux bien voir sans doute qu’un prolétaire surexploité ne fait pas exactement ce qu’il veut, mais s’il me parle de sa liberté et s’il la revendique, je ne vois pas comment, moralement, je pourrais lui répondre qu’il parle pour ne rien dire et qu’il n’est qu’un esclave.
                    Personnellement, je ne vois rien de plaisant ni d’excitant dans la prostitution, mais si une femme qui se prostitue pense qu’elle est libre, et beaucoup le pensent, je ne vois pas au nom de quoi, sinon d’un préjugé de classe, je pourrais lui dénier ce droit. Une femme prostituée n’est pas ipso facto retranchée de la communauté des hommes, elle n’est pas un objet, elle est munie d’un cerveau, elle pense ; elle peut donc se croire libre, comme vous et moi, et je ne peux que l’approuver de persévérer dans cette voie. Maintenant, son activité est-elle dangereuse pour la société ? Sa liberté s’arrête où commence la mienne, et rien ne m’oblige, si elle me fait un clin d’oeil au bord du trottoir, de lui emboîter le pas.
                    J’ai connu - maintenant, je suis à la retraite - une activité bien pire et bien plus honteuse que la prostitution : j’ai corrigé dans ma vie des milliers de dissertations. Pendant des milliers d’heures, j’ai eu le cerveau traversé (surtout les dernières années) par des inepties à rendre fou. Une prostituée, pendant que son client s’active, peut bien penser à ce qui l’amuse, mais quand on corrige des copies, c’est totalement impossible. Et prostituer ainsi son cerveau c’est bien pire, croyez moi, que mettre une partie basse de son corps à la disposition de quelqu’un d’autre.


                  • doctorix, complotiste doctorix 2 novembre 2013 23:05

                    Vous avez mille fois raison.

                    Vous aviez la vocation de corriger des esprits, et vous avez surtout corrigé de mauvaises copies.
                    Comme j’avais celle (bien vaniteuse) de corriger des corps, alors que je les ai surtout entretenus dans la maladie, trompé trop longtemps par l’industrie pharmaceutique et cédant à ma paresse intellectuelle..
                    Quand au journalistte, il avait l’ambition de corriger le monde, et il n’a pu que trafiquer sa pensée pour désinformer ses contemporains, plaire à son patron pour justifier ses émoluements.
                    L’homme politique a pu avoir, parfois, rarement, des ambitions de révolution, mais il a bien vite cédé au pouvoir de l’argent pour rentrer dans le système.
                    Nous sommes donc tous des prostitués de l’intellect. Et pourtant nous avons tous eu des rêves.
                    Mais la prostitution du corps, à quelle ambition initiale répond-elle ?
                    Quel enfant a pu se dire un jour : « je serai une grande pute ? », comme vous vous êtes dit : « Je serai un grand professeur », et moi : « je serai un grand médecin ? », et d’autres un grand journaliste ou un grand homme politique ?
                    Non, Putain, ce n’est pas, ce ne sera jamais une vocation, mais un aléa malheureux de la vie, dont ne profiteront que 343 salauds, et quelques maquereaux.


                  • marmor 3 novembre 2013 00:02

                    J’ai longtemps rêvé d’être une femme. J’aurais été une sacrée pute ! sûrement la plus grande ! Je leur aurais pris leur fric, en les laissant croire que c’est eux qui me prenez. Et avec ce fric, je me serais mise au vert, en pensant à tous ces éjaculateurs précoces........


                  • doctorix, complotiste doctorix 3 novembre 2013 00:10

                    l’anthropologue Françoise Héritier : « Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter. »

                    Najat Vallaud-Belkacem :
                    « Les 343 salopes réclamaient en leur temps de pouvoir disposer librement de leur corps. Les 343 salauds réclament le droit de disposer du corps des autres.     

                  • Ben Ouar y Villón Ben Ouar y Villón 3 novembre 2013 00:57

                    @Doctorix : merci et félicitations, vous dites avec expérience et compréhension humaine ce que je dis maladroitement et avec prétention.
                    J’ajoute cette citation de Françoise Héritier au haut de l’article idoine sur mon blog. Merci. 


                  • La mouche du coche La mouche du coche 3 novembre 2013 09:18

                    C’est quoi cette conversation ? smiley Ils répètent comme des perroquets les éléments de langage de leur maitre au PS, et se félicitent entre eux de bien répéter les éléments de langage du PS. Ils ont dut se tromper de site : ils ne se savent pas sur un site citoyen où l’on réfléchi, mais dans leur parti politique où chacun essaye de dire le plus rapidement possible ce que pense son chef pour gagner la place.


                  • La mouche du coche La mouche du coche 3 novembre 2013 09:22

                    Allez, les deux-là. Puisque vous aimez les citations. Qui a dit : « En politique, répéter ce que tout le monde pense n’est pas vu comme de l’infériorité, mais de la supériorité. »

                    Allez la citer dans votre parti. Cela va vous faire monter d’un cran. Je suis une gentille mouche du coche. smiley


                  • tf1Goupie 2 novembre 2013 21:55

                    ça a un arrière-gout de prohibition tout ça.

                    Les purs et ceux qui n’ont jamais pêché ont toute mon admiration.


                    • Prudence Gayant Prudence Gayant 2 novembre 2013 23:10

                      Le mariage c’est de la prostitution ?

                      Pourquoi est-ce toujours l’épouse la prostituée et jamais le mari ?



                        • La mouche du coche La mouche du coche 3 novembre 2013 09:25

                          Vous ne vous exprimez pas dans vos commentaires dans le même style que dans votre article. A mon avis, vous devez être un collectif sous pseudo de la LGBT ou du PS. smiley


                        • Ben Ouar y Villón Ben Ouar y Villón 3 novembre 2013 14:34

                          @Urigan, eh non, tout faux, non je ne suis pas encarté au P.S, non je ne milite pas dans les mouvements LGBT, car je considère que la discrimination va bien au-delà (Laids Gros Boutonneux et Timides aussi...). Je suis un citoyen qui pour des raisons professionnelles ne peut écrire que sous pseudonyme, hélas... bien à vous.


                        • urigan 3 novembre 2013 09:57

                          Bof ! Beaucoup de baratin pour rien.
                          Que le gouvernement commence par se battre contre le proxénétisme, et fasse en sorte de l’éliminer, et on pourra parler plus sereinement des prostitué(e)s et de la raison profonde qu’ils(elles) le soient.
                          Dans un monde où la mercantilité est la reine, que faut-il faire quand on a faim ? Et dites-vous que dans tout métiers, il y en a qui le font par plaisir et d’autres qui le subissent


                          • Hervé Hum Hervé Hum 3 novembre 2013 09:58

                            Cher auteur, ll y a trois niveaux de prostitution.

                            Le niveau le plus bas est la prostitution par contrainte de corps et d’esprit. Ce niveau relève de l’esclavage humain et doit être combattu avec force. Ce type de prostitution fait du client le complice actif des proxénètes et doit donc être poursuivi comme tel. C’est à dire poursuivi pour « ’viol en bande organisé, aide et incitation à la traite humaine ».

                            Le second niveau est celui de la prostitution dites « économique ». Ce sont toutes les femmes qui se prostituent par contrainte économique. Ce niveau ne fait pas du client un criminel et ne peut être combattu qu’en permettant à ces femmes de trouver un autre emploi. Et si une femme préfère se faire prostitué plutôt que caissière de supermarché, elle à raison et ne ne saurai personnellement y voir un choix immoral.

                            Le dernier niveau, est la prostitution épicurienne. Car il existe bien une extrême minorité de femmes ou d’hommes qui vivent la prostitution comme une vocation. Contre elles, la liberté de chacun s’applique et interdit d’interdire. Dans une société mature, seul ce niveau doit subsister.

                            Le manifeste s’adresse au 2ème et 3ème niveau de prostitution, toutefois, il montre un total dédain contre l’esclavage sexuel et ne le dénonce que du bout des lèvres. Il ne fait cas que du seul intérêt et désir des signataires pour la prostitution. En effet, si la liberté était son souci principal, il aurait écrit le manifeste pour dénoncer l’esclavage sexuel avant toute chose. Bref, il s’agit bien là d’un manifeste égocentrique, où la liberté n’est qu’un prétexte.


                            • Ben Ouar y Villón Ben Ouar y Villón 3 novembre 2013 14:35

                              Commentaire de haute volée enrichissant pour tous, merci.


                              • Ben Ouar y Villón Ben Ouar y Villón 3 novembre 2013 14:41

                                Bien que son billet de blog a été lu à cette heure par 27 600 lecteurs, je me permets de vous renvoyer sur ce que je pense le même jour M. Jean-Luc Mélenchon de ce « plaidoyer » :
                                « Les « 343 salauds » se sont-ils rendu compte du point auquel ils le sont, en effet ? Plagier le titre courageux des femmes héroïques qui ont assumé leur avortement pour que le droit d’en pratiquer un ne soit plus considéré comme un crime, il fallait oser ! C’est au fond recommencer les injures de l’époque contre ce qu’elles faisaient ! Et puis quel parallèle ! Elles luttaient pour qu’une aptitude sexuelle cesse d’être un destin social. Ils y ramènent les prétendues volontaires. Que la prostitution ait toujours existé est le refrain parallèle à celui qui rabâche « il y a toujours eu de la misère ». C’est pour y mettre fin qu’est né le socialisme. (...) Mais en argumentant il me semble qu’on doit pouvoir éviter la banalisation de la traite des êtres humains, de la bêtise cruelle, et des démissions intellectuelles. Quand bien même y aurait-il des volontaires pour se prostituer, nous serions en droit de ne pas l’accepter davantage que bien d’autres choses que nous ne permettrons pas, quoiqu’il y ait des gens pour le vouloir. Tout simplement parce que nous savons qu’il n’y a pas de prostitution sans espace ouvert au proxénétisme et à la traite des êtres humains. Et d’autre part, qu’il n’y a pas de prostitution sans une définition de soi et du rapport aux autres que nous n’acceptons pas. La société a le devoir de prescrire les normes de la vie commune.  »
                                http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/11/01/343-salauds-et-7-heros-2/


                                • Hervé Hum Hervé Hum 3 novembre 2013 18:53

                                  On accepte toujours que l’humain puisse être dépossédé de la propriété de son travail et ce, jusqu’à ce que le travail puisse déposséder l’humain de la vie. Or, ne vaudrait il pas mieux que personne ne puisse déposséder quelqu’un de la propriété de son propre travail ? Le fait qu’une minorité de la société humaine possède, au travers de la monnaie, la propriété effective du travail des pauvres, n’est il pas une chose que JLM ne devrait pas permettre ?

                                  En toutes règles il y a son exception (le fait que cette règle soit sans exceptions est l’exception à cette même règle !), la prostitution en peut être une, certes, mais en attendant qu’il en soit ainsi, ne faites pas entrer la prostitution dans la règle !

                                  Parce que en fait, quand l’humain aura retrouvé la propriété de son corps, l’habeas corpus, il n’y aura plus guère de pauvres et bien moins à travailler... Pourquoi ? Parce que l’humain n’est propriétaire que de son corps et de rien d’autres.

                                  Bref, avant que ces changements sociétaux n’interviennent, il est urgent de mettre la puissance de l’Etat au service de ces femmes et non de leurs proxénètes comme c’est le cas aujourd’hui. Pas directement, mais bien indirectement, en laissant les prostitués dans l’ombre, dans l’obscurité par honte et culpabilité. Mais c’est de cela que se nourrissent les organisations mafieuses du trafic humain (ou d’autres), de l’opacité. En d’autres termes, votre discours roule pour ces mafieux.

                                  JLM se rend il compte de ce qu’il dit ou non ?


                                • Ben Ouar y Villón Ben Ouar y Villón 4 novembre 2013 13:45

                                  @M. Hum, ce second commentaire n’honore pas le premier. Dommage.
                                  Est-ce bien le même auteur, la même hauteur de vue ?


                                • Hervé Hum Hervé Hum 4 novembre 2013 16:55

                                  Ben Ouar y Villon,

                                  @M. Hum, ce second commentaire n’honore pas le premier. Dommage.
                                  Est-ce bien le même auteur, la même hauteur de vue ?

                                  Oui, c’est bien le même auteur, mais peut être pas la même hauteur de vue.

                                  Moins ou plus, c’est selon la lecture qu’on en fait.

                                  Cela dit, mon commentaire était une réponse à l’avis de JLM que vous recopiez ici.

                                  Or, je partage l’avis que ce n’est pas la prostitution qui ouvre l’espace au proxénétisme et à la traite des êtres humains, mais le fait que le travail humain puisse être considéré comme une simple marchandise. Cette assimilation est d’autant plus facile que l’argent à pour fonction de réduire le travail humain à cette seule condition, alors même qu’il (l’argent) était censé le libérer.

                                  Si l’argent à remplacé le fouet il n’a rien changé sur le rapport des humains avec la propriété du corps. C’est à dire que sans argent vous devez vous vendre ou vous louer à celui qui en a pour survivre d’abord et vivre ensuite. Ceci est la réalité de base de la société telle qu’elle existe depuis que l’humain à divisé la Terre en propriétés privés.

                                  Mais dans le cas particulier de la prostitution, la difficulté de lutter contre le proxénétisme tient essentiellement à son maintient hors du champs du droit. La criminalité se nourrit d’abord de l’interdit, de la promiscuité où elle peut exercer sa violence sans que ses victimes puissent recourir et s’appuyer sur la puissance publique.

                                  L’humanisme consiste d’abord à sauver les vies de la déchéance, or, la mère de toutes les déchéance est l’esclavage. Lorsqu’on aura libéré tous les humains de l’esclavage sous quelque forme que ce soit, donc y compris par l’argent, il n’y aura plus rien à interdire car la prostitution aura quasiment disparu d’elle même.

                                  Le problème est qu’en l’état actuel il faut défendre le moindre mal, c’est à dire légaliser la prostitution pour sortir et combattre l’esclavage sexuel. Ce n’est que lorsque la société aura évolué quand à son regard sur le principe de la propriété (du corps et des biens) qu’il sera alors possible d’interdire la prostitution vénale.

                                  vous pouvez considérer cela comme de faible hauteur de vue, mais alors, faites moi part de votre hauteur de vue !


                                • Ruut Ruut 4 novembre 2013 17:54

                                  Le problème avec la prostitution c’est que beaucoup en parle sans la connaître et généralisent sur des fantasmes.

                                  Combien de femmes on pour premier soucis les revenus de leur futur mari ?
                                  Est ce de la prostitution ?

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