Bonjour Alinea,
Le non nous préserve, la plupart du temps, de la mauvaise conscience, mais ne fait guère changer les choses autour de nous.
J’avais voté « non » à Maastricht, la seule satisfaction que j’en tire, c’est la certitude d’avoir eu bien raison...
Quant au « non » à la super consommation, au béton, à la malbouffe, à l’esclavage sournois et caché, à la publicité abjecte, à la guerre larvée, à la cruauté, etc, il est normal, mais il ne préserve que notre petite personne et notre conscience.
Alors, payons-nous le luxe de dire de grands « oui » à l’amitié, à la vie, à la fumée des feux de l’automne, à la pluie bénéfique, au soleil, aux fleurs et aux fruits de notre jardin. « Oui » à ceux que l’on aime, même s’ils nous aiment mal.
Petite observation : il est curieux de constater que certains animaux comprennent très bien le « non ! » alors que beaucoup d’humains n’en tiennent pas compte. Bizarre, n’est-ce pas ? Mon chat adore se prélasser sur le divan. Lorsqu’il n’y a pas sur le couvre-lit la couverture qui lui est dévolue, je dis « non ! ». Il s’arrête immédiatement devant le divan et s’en retourne dans son panier...
J’ai bien peur, chère Alinea que le « non » soit une coquille vide dans notre monde perverti par l’argent et le pouvoir. Il ne protège que notre intégrité et notre fierté et ne constitue pas une arme contre la bêtise et la médiocrité.
Bonne journée. Danielle.