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Accueil du site > Tribune Libre > OUI : dire NON

OUI : dire NON

Quand dire c'est faire...

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Dire non, si c'est tout ce que l'on a, on fera avec

si c'est tout ce qui reste on se l'accommodera !

Attention, dire non, c'est gageure et je ne suis pas sûre que tous les petits cons qui râlent du mauvais temps pourront.

On ferme derrière on ouvre devant, on n'est pas contraint de partir en chantant mais un air de guitare ou la voix d'un Léo d'un François ou d'un Georges ça pourra bien donner des ailes à l'exil.

On va où l'on ne sait pas parce que derrière on en sait trop, on change la cuisinière, ça ne change pas le fourneau

On peut s'asseoir aussi et prendre le temps, celui qu'on nous a pris de rêves de douceurs et d'ennui.

On peut regarder près ce qu'on ne voyait plus, la beauté du chemin qu'on ne reprendra plus.

On peut pleurer en douce sur toutes les belles années et de secousses en secousses s'en débarrasser.

On peut rire à la vie qui soudain nous enivre, nus dans la rivière à gorge déployée et poser son fardeau sur la grève.

On peut rentrer chez l'autre et boire un coup, sur le banc du devant faire des plans puisqu'on n'a nul ailleurs où fuir.

Pas besoin de barricade puisque nous les boudons et qu'ils mourront de notre absence

Dire non à l'usine qui burine et nous mine nous contraint et nous tient après avoir jeté nos frères

nous irons comme eux sur les chemins

Dire non à l'école qui nous barbe et nous colle, sans nous les bons élèves seront déprimés

Laissons-les régner sur le vide, pourrir d'argent, avides, sans notre colère nos geignements ils ne seront plus fiers de leurs débordements

Les journaux s'entasseront jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'on ne les lira plus

Les télés jacassent, jacassent ...sans nous, plus de sous, ils se lasseront et nous soupirerons d'aise dans le silence et la nuit revenus.

Beaucoup à laisser, tous ces morts, intérêts ; c'est ça c'est difficile si on ne le veut pas

Pourquoi vouloir dire non, quand on peut ne rien dire, hein ? On ne nous demande que de suivre.

Pourquoi se priver de ces petits riens qui s'amoncellent s'ils sont notre seul bien ?

Tu dirais non à quoi ?

À la pluie qui tombe sans cesser

Au soleil qui brûle les herbes

J'ai dit non déjà, merci

Non à leurs façons mauvaises façons malfaçons contrefaçons, non aux sanctions aux dérisions aux trahisons

non aux prisons

*non aux cons !

J'ai toujours dit non, on n'en a jamais tenu compte, alors je dis non au non

je dis non aux horaires

non à la misère

non à la détérioration des conditions

moi, au travail, c'est non

moi c'est non à la guerre qui ne dit pas son nom, qui me met en colère contre tous les espions

je dis non aux poisons, lui je sais que c'est non au béton

moi c'est non au salpêtre au salon

non à l'exploitation

non aux ronds

moi j'suis slip pas caleçon

soulage ta conscience : donne des noms ; non

non à l'invasion non à l'évasion

Qui a fermé les portes ? Ils n'ont pas de visage pas d'âme ni de raison

Ils ne savent pas ce qu'il font

Non au pardon

À la résurrection ? La rédemption ? La réincarnation ? Non

À la mi saison nous sortirons de nos gonds

nous procéderons à l'élimination de la prolifération

nous ferons le ménage à tous les étages de toutes les maisons et nous partagerons

nous couperons des têtes ? Non il suffit de ne plus les alimenter

Nous libérerons les cochons, nous ferons porte ouverte aux poulailler

Nous couperons les petites mailles des filets des pêcheurs et laisserons filer les petits poissons

J'embrasserai les baleines

Je donnerai des blettes, et moi des potirons

Les olives noires sont prêtes et l'huile est en bidon

Sous le noyer du jardin de Martine nous nous relaierons, nous y ferons cantine

Tout finit en chanson, nous lirons des poèmes, nous danserons, je chanterai « La Bohême » et moi Aragon

Je leur ferai des frites, et moi des beignets d'oignons

Tout ça ira très vite ! nous recommencerons

 

 

Nous ne sommes plus les damnés de la terre, nous n'avons plus de chant, nous ne vivons plus dans des chaumières mais en appartement, nous ne savons plus ce qu'est un lièvre mais pertinemment que demain notre fièvre nous amènera au firmament.

Aux quatre matins des quatre jeudis de la semaine, nous serons loin

 

Tandis que moi, là, ligne à l'écart ligne à part, je vis non à l'homme-culture mais oui à l'homme-nature ; l'homme-culture sans culture n'est même pas bon à croiser, si l'homme-culture avec culture peut être bon à écouter, surtout qu'il ne s'avise pas de se situer ni de m'influencer.

Pensez-vous qu'une chatte élève ses petits différemment ? Ou qu'une vache s'avise de dire à sa génisse ou à son veau différemment ? Et croyez-vous que le taureau ignorera son rang ? Pensez-vous qu'une femelle, sur terre, ne sera pas fécondée et pensez-vous que tout mâle peut saillir à satiété ? Pensez-vous que le taureau est dépourvu de galanterie vis à vis de sa vache ? Et que leur recueillement autour d'un des leurs mort, soit feint ?

Pensez-vous que l'homme sauvage ne voudra pas en découdre avec l'autre dont le plumage lui paraît incertain ?

Pensez-vous que la femme sauvage accepte sur sa couche tous les hommes de passage, que tous les mâles la touchent ?

Pensez-vous que les bêtes se cherchent noise à tout bout de champ ? Qu'ils connaissent l'asservissement avec d'autres que l'homme ? Qu'ils accaparent plus que leurs besoins ? Que les mâles battent leur femelle ?

Je dirai non au bruitage au floutage car je ne veux de personne une oppressante pression.

Je dis non au rire que le comique m'impose parce que je ne paye pas pour rire ; j'ai dit non aux patrons sauf à celui qui dessinerait ma robe.

Faire non, non de la tête à la publicité, coupez vos télés, c'est facile vous verrez, faire non aux supermarchés, rien de plus aisé, et non au TGV, dire haram au bas de gamme, les coups bas des coûts bas ; bougez, moi non, je contemple je m'attarde je traîne, rongez le frein de votre ambition et finissez par dire non ; je dirai non aux élections, j'aime plus qu'on me prenne pour un con, dire non à l'évaluation, à l'école, mariole, je ne suis pas en compétition, j'ai dit non à la viande sans qu'on me le commande et dis non au poisson pour tant d'autres raisons.

J'ai dit « non » à la médecine qu'on m'impose, je dirai non à la chimiopasthérapie, ou je lui dirai oui au compte-gouttes quand il s'agira de sauver ma vie.

J'ai dit non à la téléphonie et oui à la télépathie, je dis oui à internet mais dirai non s'il me prend trop la tête. 

Nous dirons « non » à la dette, nous dirons non aux mensonges, parce que soudain, nous souvenant que nous sommes des hommes, nous ne supporterons plus qu'on nous prenne pour des cons !

Nous dirons « non » à l'obéissance, cet infantilisme qui manque du courage de l'adulte.

Nous dirons « non » au mal de dos à force de le courber.

Nous dirons non aux poisons qu'on nous vend, non non non

Car nous en sommes encore là : oui, à l'âge du « non » ; régression ? Je ne sais pas, mais le non est la première attitude d'individuation.

Mais il y a aussi l'instinct de survie : se retirer du combat. Certes, cela paraît paradoxal aujourd'hui où il semble qu'il faille partir en guerre ; seulement, seulement ce serait une guerre totale et on n'a pas encore la moindre idée de comment la mener ! Se retirer devant l'ennemi, le laisser donner des coups d'épée dans l'eau, le laisser diffuser sa propagande sans qu'elle nous touche - l'esprit critique tellement absent, ou dévoyé en rejet systématique, serait aux premières loges d'un regard éclairant, parce que l'esprit critique, ça s'apprend ! On apprendra. On le laissera distribuer ses flatteries, ses chatteries, ses « cadeaux » ses hypocrisies ses mensonges, ils glisseront sur nous comme l'eau froide sur le poil du phoque : nous devons nous rendre imperméables et nous avons une multitude d'aides pour cela, elles sont énoncées plus haut. Ensuite, quand beaucoup de notre temps sera vidé de tous ces riens, nous serons en suspens et nous aurons tout le loisir de nous ouvrir aux pleins.

 

Mais non, bien sur que non, le non, c'est au non qu'on le dit encore, même si jamais on ne prononce oui.


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28 réactions à cet article    


  • Jason Jason 9 novembre 2013 09:51

    Connaissez-vous le tableau d’Egon Schiele, « Le cri » ? C’est un autre nom du non.


    • alinea Alinea 9 novembre 2013 11:25

      Bonjour Jason,
      Non, je suis assez trace en peinture, et je ne connais pas ce tableau ; je connais, enfin si on peut dire, celui de Munch..
      Le cri, première réaction...
      Bonne journée


    • Jason Jason 9 novembre 2013 11:40

      Excuses, je me suis trompé, c’est bien Munch.


    • alinea Alinea 9 novembre 2013 16:50

      Serais-je pas aussi trace que je le pensais ?  smiley


    • cevennevive cevennevive 9 novembre 2013 11:31

      Bonjour Alinea,


      Le non nous préserve, la plupart du temps, de la mauvaise conscience, mais ne fait guère changer les choses autour de nous.

      J’avais voté « non » à Maastricht, la seule satisfaction que j’en tire, c’est la certitude d’avoir eu bien raison...

      Quant au « non » à la super consommation, au béton, à la malbouffe, à l’esclavage sournois et caché, à la publicité abjecte, à la guerre larvée, à la cruauté, etc, il est normal, mais il ne préserve que notre petite personne et notre conscience.

      Alors, payons-nous le luxe de dire de grands « oui » à l’amitié, à la vie, à la fumée des feux de l’automne, à la pluie bénéfique, au soleil, aux fleurs et aux fruits de notre jardin. « Oui » à ceux que l’on aime, même s’ils nous aiment mal.

      Petite observation : il est curieux de constater que certains animaux comprennent très bien le « non ! » alors que beaucoup d’humains n’en tiennent pas compte. Bizarre, n’est-ce pas ? Mon chat adore se prélasser sur le divan. Lorsqu’il n’y a pas sur le couvre-lit la couverture qui lui est dévolue, je dis « non ! ». Il s’arrête immédiatement devant le divan et s’en retourne dans son panier...

      J’ai bien peur, chère Alinea que le « non » soit une coquille vide dans notre monde perverti par l’argent et le pouvoir. Il ne protège que notre intégrité et notre fierté et ne constitue pas une arme contre la bêtise et la médiocrité.

      Bonne journée. Danielle.

      • Constant danslayreur 9 novembre 2013 12:49

        "Alors, payons-nous le luxe de dire de grands « oui » à l’amitié, à la vie, à la fumée des feux de l’automne, à la pluie bénéfique, au soleil, aux fleurs et aux fruits de notre jardin. « Oui » à ceux que l’on aime, même s’ils nous aiment mal.« 

        ça me convient parfaitement, si j’osais j’ajouterais juste »oui« à la salade au chèvre chaud, oui au thon basquaise et oui au chaud-froid aux pommes » smiley


      • alinea Alinea 9 novembre 2013 12:51

        Le oui sera un autre chapitre ; je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous, faire non, tel que je le rêve, c’est couper l’herbe sous les pieds des profiteurs ; dire non à l’esclavage, à l’exploitation, à la consommation... mais ce non doit être collectif, sinon, et j’en sais quelque chose, il ne nous protège guère. Certes il le fait quand on n’est plus agressé par la pub ou les émissions de télé, c’est vrai, ça laisse du temps libre ! mais pour tant d’autres choses il est encore assez mal vu ! Dommage, il serait une belle action non-violente contre les abus.
        Le oui aux belles choses de la vie, c’est l’énergie vitale, et le non, et bien le non est la réaction à ce qu’on nous impose, et cela rétrécie le paysage, j’en ai bien conscience ! le paysage politique, économique, pas la beauté des crêtes !
        Bonne et belle journée à vous Danielle


      • alinea Alinea 9 novembre 2013 16:49

        Dire non à l’homme qui programme votre mort, c’est dire oui à la vie ! tout simplement


      • Fergus Fergus 9 novembre 2013 18:43

        Bonsoir, Alinea.

        « non, tel que je le rêve, c’est couper l’herbe sous les pieds des profiteurs ; dire non à l’esclavage, à l’exploitation, à la consommation... mais ce non doit être collectif »

        Collectif, évidemment, et c’est là que le bât blesse car notre société est de plus en plus individualiste. Mises à part quelques émotions vite oubliées qui peuvent engendrer un peu de solidarité, il ne se passe quasiment plus rien. Nous sommes devenus secs à force d’indifférence !


      • alinea Alinea 9 novembre 2013 19:27

        Il y a toujours un bât qui blesse, Fergus, cependant il y a quelques « non » qui ont été dits, en vain certes ; je ne me décourage pas : ce mode de réaction est la plus primaire qui soit, primaire, au sens de spontané. À partir d’un certain degré de serrage d’écrou, la majorité réagira. Dans les pays pauvres, c’est lorsqu’on ne peut plus acheter la nourriture, ici, ce sera avant ! Nous sommes indifférents par confort quand nous ne sommes pas touchés directement, mais cela ne va pas tarder, j’en ai peur !
        Bonne soirée à vous


      • brindfolie 9 novembre 2013 12:21


         Oh,oui,encore ! oui, oui.. OUI.... Non de non !


        • alinea Alinea 9 novembre 2013 12:54

          « Oui », je trouve que c’est un bien joli son ! et une agréable réponse !!


        • Constant danslayreur 9 novembre 2013 12:38

          « la voix d’un Léo d’un François ou d’un Georges »

          Je crois avoir reconnu Ferré et Moustaki mais François ? Claude, Frédéric ou ni l’un ni l’autre, vous voulez que je je bugge c’est ça ?

          Je remonte


          • Constant danslayreur 9 novembre 2013 12:43

            « Pensez-vous que l’homme sauvage ne voudra pas en découdre avec l’autre dont le plumage lui paraît incertain ? » smiley Je remonte


          • alinea Alinea 9 novembre 2013 12:52

            C’est François Béranger ! Il fut un voisin et quand j’étais jeune,j’aimais beaucoup !!


          • alinea Alinea 9 novembre 2013 12:53

            Moustaki, bien sûr ! je n’y avais pas pensé, non (!) c’était Brassens à qui je pensais !!


          • marmor 9 novembre 2013 14:34

            Tiens, le lievre a dû prendre un coup de fusil...
            Dame nature a aussi engendré l’homme et son carcan de supériorité, issu de la nature, et fort décidé à mettre fin à cet héritage.
            Dire, c’est bien, faire c’est mieux...


            • alinea Alinea 9 novembre 2013 16:47

              L’homme est issu de la nature mais il veut l’oublier ; le jour où je comprendrai pourquoi !
              Quelquefois dire, c’est faire : quand ton patron te dis de venir à la première heure demain matin, alors que tu es en congé, dire non, c’est faire non ! par exemple !


            • marmor 9 novembre 2013 14:53

              La nature, la nature.... Cette expression vieille comme le monde qui dit la force de la « reconnaissance du ventre » de la relation eternelle et indefectible de la transmission de la vie par le cordon...
              Ca va être dur, dans 20 ans pour ces enfants du mariage pour tous , achetés sur internet, de ne pas pouvoir se blottir dans la chaleur des bras maternels, nonobstant l’amour, peut-être, de papa et papa. Quand je constate, avec un peu de jalousie, le lien si étroit entre ma dernière fille et sa maman, qui l’a allaité plus de 30 mois, je me dis que rien ne pourra remplacer cet attachement si profond, et je plains ces enfants du nouveau genre.
              La nature, dans sa grande sagesse, n’avait pas prévu celà.


              • Jason Jason 9 novembre 2013 16:10

                « se blottir dans la chaleur des bras maternels, nonobstant l’amour, peut-être, de papa et papa »

                Je vois le problème. Mais ça pourrait être maman et maman. Le hasard, toujours le hasard, que jamais un coup de dés n’abolira.


                • marmor 9 novembre 2013 16:33

                  Tout à fait Jason, le coup de dés n’abolira jamais le hasard, mais le coup de bitte, lui , ne laissera aucun doute, ni sur la patrnité ni sur la maternité !


                  • Jason Jason 9 novembre 2013 18:23

                    @ marmor,

                    Réduire la paternité ou la maternité au coït me paraît un peu court.


                  • marmor 9 novembre 2013 19:25

                    C’est pourtant par là, et uniquement par là que ça passe, Pas d’enfant sans coït, inéluctable.... Sauf depuis taubira et Hollande !


                  • Suldhrun Suldhrun 10 novembre 2013 14:44

                    Le bonjour Alinea ,

                     ?


                  • alinea Alinea 10 novembre 2013 18:39

                    Sulhdrun,
                    J’aurais aimé en savoir plus !


                  • Suldhrun Suldhrun 11 novembre 2013 15:26

                     ! 

                     Mais non . m : ) Enfin


                    • Karol Karol 12 novembre 2013 17:24

                      Je voudrais pouvoir dire non à la bétise, à l"égoÏsme, à l’injustice, à la démesure, à cette injonction à la réussite individuelle et à cette course au toujours plus que l’on essaie de nous imposer,etc....la liste est bien trop longue.
                       Mais que c’est fatiguant de dire non à tout, tout le temps dans ce monde où je n’ai plus trop l’occasion de dire oui sauf pour lâchement le dire  à des moments où je devrais aussi dire non.
                       J’aimerais pouvoir plus souvent dire oui à l’amitié, à la bienveillance, à l’échange et au partage avec son semblable ou son voisin tout simplement et à tant d’autres choses qui relèvent de nos jours de l’utopie.


                      • alinea Alinea 12 novembre 2013 17:33

                        Mes yeux sont tombés sur votre message, à droite de mon écran alors je feuilletais les titres !
                        Moi, je trouve que vous êtres très « oui », sur ce site, tellement clair, tellement juste et, en ce qui me concerne, tellement là où il faut !
                        J’ai essayé de dire que le « non » est une action, même si elle est la plus primitive de notre panoplie, elle peut être bien autre chose qu’un repli. Et puis... on n’a pas le choix, quand on ne peut pas dire « oui », si on ne dis rien, c’est la mort, ou quelque chose d’approchant !
                        Merci de votre passage Karol

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