Réacs et fachos c’est pas faux, on assiste à un glissement des politiques de comptoir à des idéologies de comptoir sur la place publique.
Mais c’est normal en temps de crise.
La caste politique en perte de légitimité (France,Grèce USA...) n’offrant ni de solutions à court terme ni de vision à long terme face à l’Urgence.
Urgence entretenue dans la presse grand public, qui autrefois ne s’autorisait des dérapages controlés, offre désormais, en tant qu’alternative à l’incompétence abyssale, le devant de la scène au grand bazzar des idées.
Le grand bazzar des idées, livrées en vrac où la vérité et le bon sens (ce qui manque tant à ceux qui nous dirigent) se doivent de jouer les coudes avec les pyramides à oeuil, le saucisson, le halal, les gays, les anti-gays, les banlieues, les riches, les révolutionnaires, les collabos et les rêveurs.
Désormais, tout est bon pour pour une première page, mais le mieux c’est souvent un point de détail, un élément suggestif seul et surtout jamais placé dans un contexte qui est hautement chargé en polémique qui surtout va assurer l’audience un feuilleton de détails (le canard est à la solde de [faites votre choix]) et donc vendeur...
Les journaux vendent. Les politiques on désormais un nouveau jouet pour distraire les gens des vrais problèmes et de leur incompétance. Les farfelus de tous bords (bonapartistes par exemple, ca ne s’invente pas) se radicalisent et renchérissent pour offrir l’idée choc, même fausse pour saisir la première page. Les vrais coupables empochent la mise profitant du brouillard ambiant.
La boucle et bouclée l’info se nourrit de l’info catalysée par la recherche de solution dans un sentiment d’urgence de plus en plus intenable...
Et je trouve celà sain qu’un journal s’intérroge sur cela, même si c’est vendeur.