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Commentaire de bakerstreet

sur 14-18 : commémoration désuète ?


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bakerstreet bakerstreet 10 novembre 2013 19:19

Bonjour Zen


Ces nouvelles références apportent elles vraiment du nouveau ?

Tout le monde rêvait de se taper sur la gueule à la récré, en 14 !

Sauf que la récré a salement mal tourné, et que personne n’a donné de coup de sifflet. 
Tous étaient sûrs et certains de gagner !
Gagnés par cet optimisme béat du aux progrés de la science et des technique qui avait fait décollé comme jamais leur pays ! 
40 ans de paix, cela n’était jamais arrivé, on avait perdu la mémoire des horreurs, et de leurs conséquences.
 
Oui, on peut trouver mille raisons à chacun d’avoir voulu la guerre ! :
La volonté pour la france de récupérer l’alsace lorraine, 
Celle de mettre l’allemagne à terre pour l’angleterre, qui était devenu un concurent industriel génant. 
Celle de vaincre les autres et de récupérer leur empire colonial pour l’allemagne. 

Il suffit de regarder dans la littérature de l’époque pour savoir ce qu’il allait advenir, et ça même dans la littérature infantine, dans les jouets vendus pour les gosses. 
Les cours d’histoire étaient nationalistes et progressistes, étonnament positivistes, comme la science, qui allait tout résoudre. 

Ors la guerre était devenu une science !

Il y eut des esprits pour être surpris quand elle arriva, et je pense à Stefen Zweig, d’ailleurs, dans « le monde d’hier », sa dernière oeuvre.
C’est le livre que je préfère chez ce dandy un peu précieux, et qui donne, juste avant de se suicider en 42, un regard retrospectif, quoique pudique, sur ce que fut sa vie.
Et aussi celle de l’avant première guerre, de Vienne où il vécut une enfance dorée, dans ce qui était une ville des lumières et de la rencontre des cultures, un maelstrom culturel européen ;

Zweig, comme Romain Rolland qui étaient amis, étaient des européens convaincus avant la lettre : Le monde de 1913 avait objectivement aucune raison d’en découdre. 
Paris, londres, moscou, berlin, ces intellectuels avaient déjà cassé les frontières, et envisageaient un espace commun. 
on ne voit ce qui nous arrange, quand on est dans les salons, et l’on ignore la bête qui gronde aux portes, croyant que ces aboiements ne nous concerne pas. 

Mais les chiens étaient un peu partout, au dehors et au dedans. 
Comme à toute époque il ne faut pas baisser la garde ! 

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