@à l’auteur
La seule solution, c’est un retour aux conditions de vie qui existaient sur la planète il y a un peu moins d’un demi-million d’années. Les hominidés n’avaient pas encore réussi à domestiquer le feu qui a produit, depuis, d’énormes quantités de CO2. L’interdiction des outils de silex, dont les gisements ne sont pas inépuisables, s’impose elle aussi. Après une telle révolution, l’espérance de vie tombera immédiatement à moins de vingt ans ; la population humaine, après une ou deux générations, aura considérablement diminué. Nos descendants, enfin, pourront espérer pouvoir vivre « libres, sains, et heureux », pour reprendre une expression de Jean-Jacques Rousseau.
Après quelques siècles de ce régime, la population se sera stabilisée à peu près au niveau qui était le sien bien longtemps avant l’aube d ’un néolithique dont il faudra par tous les moyens empêcher la répétition et les sinistres conséquences. Les grandes catastrophes climatiques, conséquences du CO2, auront bien évidemment régressé ; les populations de cétacés, de sardines et de harengs recommenceront à prospérer et les ours polaires auront enfin de quoi bouffer.
Je compte sur les écologistes, les vrais, ceux de la deep ecology, pour imposer à nos malheureux contemporains cette belle, nécessaire et radicale révolution. Les demi-mesures et les bricolages qu’on nous proposent n’ont aucun sens, c’est simplement du bavardage. Nous n’avons aucun besoin des techniques, pas même des peaux de bêtes pour se couvrir, lesquelles imposeraient l’utilisation d’outils pour leur mise en forme. A poil tout le monde ! Les frileux crèveront, mais ce sera la sélection naturelle. Et vive les poilus, qui tiendront le coup plus longtemps. L’avenir est aux poilus. Aux nouveaux poilus, bien évidemment : pour ceux de 14-18, c’est déjà foutu.