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SANS-PAPIERS : PAS SANS DROITS !

@ Emmanuel Pic

Tout d’abord merci pour cet article si bien écrit et si bien pensé. Heureusement qu’il y a encore des hommes et des femmes comme vous - toutes tendances confondues. Sinon on assisterait dans les rues de France le plus facilement du monde au lynchage des « sans-papiers », puis des immigrés, ensuite des étrangers, et enfin des plus démunis fussent-ils ceux-ci les plus gaulois de tous.

En effet, ceux des intellectuels qui se sont tus aujourd’hui le regretteront demain quand on finira par leur boucler irrémédiablement le bec eux comme tous ceux qu’ils ont méprisés.

Il y a des lustres déjà que l’intellectuel français engagé aux côtés des plus faibles et des plus pauvres est mort. Mort, Jean-Paul Sartre... Mort, l’abbé Pierre...Il reste quelques uns comme vous certes... mais il reste tous ceux qui viennent ici aujourd’hui déverser leur haine et leur fiel...ceux-là qui n’ont souvent de français que le grenat de leurs passeports.

Sarkozy ne vient pas du néant, il est né du fascisme réellement ambiant et des communautarismes qui gangrènent de fait la société française. J’aimerais pour faire court répondre et à Sarkozy et et aux lyncheurs lugubres qui dansent la danse de la mort autour de lui par cette citation d’une figure française - peut-être la plus impérissable :

« Vous savez bien que nous sommes des exploiteurs. Vous savez bien que nous avons pris l’or et les métaux, puis le pétrole des »continents neufs« , et que nous les avons ramenés dans les vieilles métropoles. [...]L’Europe, gavée de richesses, accorda de Jure l’humanité à tous ses habitants : un homme, chez nous, ça veut dire un complice puisque nous avons tous profité de l’exploitation coloniale » J-P. Sartre.

Autrement dit, Monsieur Sarkozy : votre confort, votre prestige, et jusqu’à votre arrogance, vous les devez au saccage commis dans les pays des « sans-papiers ». Misère du monde...oui...mais misère à qui vous devez TOUT. Réparez le saccage commis par vos pairs avant de parler d’invasion... Vos invasions d’hier ce sont elles qui provoquent aujourd’hui les invasions des sans-papiers. Si vous saviez ce que c’est que le sens de justice vous régulariseriez... vous ne pourchasseriez pas. Mais vous avez besoin de ce caphernaüm pour réaliser vos sombres desseins présidentiels. Et vous êtes plus que pitoyable...