Sur la légitimité du suffrage universel, vous omettez de dire (et je sais que c’est volontaire et non par méconnaissance) que le suffrage universel qui consiste à désigner des MAITRES politiques (qui décident de tout à notre place sans jamais nous consulter) est une tragique parodie de suffrage universel. Le seul suffrage universel qui mérite cette appellation est celui qui accorde le pouvoir de voter les lois, et le seul individu qui mérite l’appellation de « citoyen » est celui qui a pouvoir de voter lui-même, directement, les lois.
S’il s’agit de dire que nous avons besoin de REPRÉSENTANTS, et que le suffrage universel a vocation à désigner ceux-ci, alors il faut au préalable définir avec précision ce dont il s’agit, car il y a au moins trois définitions du >>représentant<< :
1. le représentant est un individu qui agit en toute indépendance donc de façon autonome (mandat non impératif). C’est le cas de nos élus actuels, qui sont des MAITRES politiques.
2. le représentant est un individu qui agit en étant soumis au peuple (mandat impératif). Le représentant est alors bien un SERVITEUR du peuple, et non son maître, ce qui est déjà mieux que dans le système actuel.
3. le représentant « ressemble » (par son appartenance à un milieu social, une profession, un niveau de vie et une culture) à ses électeurs. On sait que l’Assemblée Nationale n’est à ce niveau absolument pas « représentative » de la composition de la société.
Pour avoir des représentants qui soient des SERVITEURS, nous devons au minimum contrôler (en permanence, c’est-à-dire avant la désignation, pendant le mandat et après celui-ci (docimasie, révocation et reddition des comptes de mandat) et rendre les mandats impératifs.
Mais cela ne résout pas la question de la « ressemblance », car le principe même de l’élection porte en lui les principes de hiérarchie et d’élitisme, de même qu’il porte en lui le renoncement (total ou partiel) de notre souveraineté individuelle.
En tout cas, ce n’est pas la notion de « commis de confiance » de Florence qui me fera changer de point de vue sur ce point. Je ne crois pas plus aux commis de confiance qu’aux prétendus >>représentants<< élus : ce n’est qu’un nouveau (ancien) mot pour désigner les mêmes. Il y a une profonde naïveté à en appeler, comme Florence, à un retour de la vertu et du sens du bien public qui serait suffisant pour changer la situation.
Sur la référence à la république, autant mettre les pieds dans le plat tout de suite : la république, la SACRO-SAINTE république, portée au nue par TOUTE la classe politique, est une tromperie, un piège à cons. A aucun moment de l’histoire, les systèmes politiques qui ont été désigné sous le vocable de « république », à commencer par Rome, n’ont été des démocratie, ni n’ont fonctionné un tant soi peu selon des principes démocratiques. Depuis toujours, les républiques sont des OLIGARCHIE. Il y a donc un contresens absurde à se revendiquer républicain ET démocrate. Soit vous êtes républicains et DONC vous défendez les principes oligarchiques (le pouvoir d’un petit nombre), soit vous êtes démocrates DONC antirépublicain ! Il est impossible d’être à la fois démocrate et républicain. Raison pour laquelle la république française est un fake (puisqu’elle ne cesse de se faire passer pour ce qu’elle n’est pas et n’a jamais été - et ne peut pas être : une démocratie.
Sur l’appel à une Assemblée Constituante élue, je dis que c’est TOUT CHANGER POUR QUE RIEN NE CHANGE ! Une Assemblée Constituante, pour changer le système, DOIT être constituée de simples citoyens, déconnectés du pouvoir politique, financier et médiatique. Pour écrire une Constitution qui soit une VRAIE Constitution, c’est-à-dire un texte qui protège le peuple contre toutes formes d’abus de pouvoir, qui affaiblisse les pouvoirs (c’est-à-dire qui empêche non seulement que des pouvoirs soient concentrés dans des mêmes mains, mais surtout que les individus désignés à ces fonctions comprenant du pouvoir ne puisse user de celui-ci pour s’autonomiser), il est indispensable que les membres de l’Assemblée Constituante ne soient pas en CONFLIT d’ INTÉRÊTS au moment crucial d’écrire la Constitution, et cela même s’ils ne votent pas pour le texte qu’ils ont écris.
L’élection de l’Assemblée Constituante nous amènera inévitablement des candidats et des constituants issus des partis politiques, donc ce sera perpétuer le système tel qu’il existe actuellement. C’est proprement ABSURDE.
CE N’EST PAS AUX GENS DE POUVOIR D’ ÉCRIRE LES RÈGLES DU POUVOIR.
REFUSEZ UNE ASSEMBLÉE CONSTITUANTE ÉLUE !
C’est un leurre, qui ne peut, en tout état de causes, que permettre de sauver (comme le titre de l’article le suggère) les institutions actuelles, c’est-à-dire des institutions OLIGARCHIQUES ! Les gens en ont marre de ces institutions, et ils en ont marre d’entendre appeler un régime oligarchique par le terme qui désigne son stricte contraire.
Morpheus
24/11 22:49 - Morpheus
@ TF1groupie Blague à part, ça pourrait être un outil parmi d’autres. Fais gaffe, tu (...)
20/11 12:03 - Mohammed MADJOUR
Il y a juste trois problèmes à surmonter et ce ne sera pas ni facile ni possible : 01) Le (...)
20/11 11:59 - dom y loulou
« un système démocratique qui nous garantit des libertés fondamentales... » vous rêvez ou vous (...)
20/11 06:31 - Fifi Brind_acier
Ecoutez les explications d’Annie Lacroix Riz, historienne, me semble plus approprié pour (...)
20/11 06:23 - Fifi Brind_acier
Avec votre histoire de Constituante, vous planez dans des cieux idylliques, mais à 100 000 (...)
20/11 06:10 - Fifi Brind_acier
Piotrek, Bien sûr que c’est risqué, la dette publique rapporte tant d’argent au (...)
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