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Commentaire de Fogghearty

sur Quand un gouvernement « socialiste » taxe les pauvres pour rassasier les actionnaires


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Fogghearty 19 novembre 2013 10:44

L’auteur prend position : "Les français sont lassés de voir des « socialistes », élus sur le rejet des années Sarkozy, mener une politique économique et fiscale que même la droite n’aurait pas osé mener.

Les français n’ont pas voté pour un gouvernement aux ordres de la Commission européenne, pour un gouvernement qui fait sans cesse des courbettes devant le MEDEF et autres pigeons, pour un gouvernement qui repousse l’âge effectif de départ à la retraite à 66 ans, pour un gouvernement qui plonge la France dans la récession."

Son point de vue, partagé par 83% des votants au moment où j’écris, montre sur un autre plan que les Français ont d’abord élu le chef de la Nation, si tant est que la France est encore un état-nation, uniquement parce que la personne du prédécesseur ne plaisait plus.

Il s’agit d’une réaction d’antipathie qui dénote une extrême pauvreté de la conscience politique des Français. Dès lors, parler de changement social, d’une politique en faveur des Français, de revalorisation des salaires, de rendre à l’homme toute sa place dans l’économie, ou d’autres fantasmes même les plus honorables et humanistes, revient à prendre des vessies pour des lanternes, à poursuivre vaillamment sur le chemin des illusions.

En effet, il fallait être drôlement naïf pour croire que la soit-disant idéologie socialiste portée par des leaders socialistes français issus pour la plupart de l’intelligentsia et des grandes écoles, allait se révéler à l’opposé des idées de l’ordre militaro-financier (incluant banques, institutions européennes, internationales de la finance, de la santé, du pétrole, de l’agriculture, des médias, élus et partis du centre, de gauche, de droite, d’extrêmes...).

Car, faut-il faire preuve de réalisme, ce sont bien ces mêmes Français qui ont choisi Sarkozy et Hollande coup sur coup, sans aucun état d’âme, après avoir sans doute oublié que le leader charismatique Mitterrand avait au cours de son règne étalé sans vergogne, sa suffisance, créé des dispositifs qui ont tué la valeur du travail, encouragé l’incivilité, le communautarisme, contribué à pousser la France au sein de l’Europe, à enrichir les riches avec les lois relatives à la défiscalisation, à appauvrir les classes moyennes, à donner encore plus aux plus riches, etc., le tout en utilisant à son profit les fastes de la République et étouffant les scandales innombrables.

Je cite : « C’est Claude Allègre qui a le mieux cerné, dans Le Monde, la personnalité de François Hollande : »C’est un type intelligent, mais aussi un menteur. Et son ex-femme qui le connait bien a raison, il n’a jamais rien foutu.« 

Et encore : »François Hollande est un menteur car il dit tout et son contraire. Ainsi, après avoir déclaré en France que son adversaire, c’était le monde de la finance, il rassure les marchés dans un entretien au Guardian publié lundi, en déclarant qu’il n’y a plus de communistes en France : « Les années 80 étaient une époque différente. [...] C’était la guerre froide et Mitterrand a nommé des communistes au gouvernement. Aujourd’hui il n’y a pas de communistes en France… La gauche a gouverné pendant quinze ans, pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n’y a pas de crainte à avoir." Source :http://noixvomique.wordpress.com/2012/02/14/un-menteur-qui-na-jamais-rien-foutu/

Bref, les uns valent les autres, ce ne sont pas les Sarko, Hollande, Mitterrand ou Chirac qu’il faut blâmer, mais les électeurs qui au fond ne veulent pas de changement, et hélas se mentent à eux-mêmes. Ainsi qui se ressemble s’assemble.


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