L’agriculture, ça ne se ferme pas ?
Quand un agriculteur fait faillite, il ferme comme les autres.
Alors la terre retourne à la jachère.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que les excédents commerciaux font grimper le taux de change de la monnaie d’un pays. La France, au temps du Franc, a exporté de grosses infrastructures (TGV, Aéroport, port, métro, Avions, centrale nucléaire, Pylônes, Ouvrages d’Art) et en a dégagé de substantiels excédents commerciaux. Cela a fait que le Franc fut une monnaie forte.
Dans un contexte de libre-échange, l’industrie manufacturière de basse valeur ajoutée (mobilier, confection, extraction de matière première) et l’agriculture se sont retrouvés face à des produits issus de pays dont la monnaie avait un taux de change beaucoup plus réduit que le nôtre. Par conséquent, il leur a fallu grimper en productivité pour pouvoir tenir la concurrence et compenser la valeur excessive du taux de change à l’internationale.
On accordera sans peine que, par exemple, l’Agriculture Française est une des plus productives du monde. Pourtant, face aux produits importés de pays à bas taux de change, elle n’est pas concurrentielle.
La productivité doit donc pouvoir suivre l’augmentation du taux de change pour rester compétitive en système de libre-échange.
Si une filière ne le peut, elle fait faillite.
Actuellement, avec les excédents commerciaux considérables de l’industrie Allemande (300 milliard d’Euros), le taux de change de l’Euro tend à la hausse. En même temps, la PAC est revue à la baisse.
La filière agricole doit encore augmenter sa productivité.
Je crains qu’elle soit comme un élastique hyper-tendu, au seuil de la rupture.
Donc il ne faut pas croire que la filière agricole soit indestructible. Elle l’est et c’est la raison pour laquelle elle est soutenue par des politiques publiques.