Hé bien... moi qui étais en train de remonter la pente en lisant vos commentaires, parce que, je crois, j’entends vos arguments, votre colère, vos convictions de combat contre tant de dysfonctionnements de ce monde, je me permets de retrouver et dire ce qui me heurte dans votre attitude : « elle m’est complètement indifférente », écrivez-vous. C’est cela que, dans ce monde que tant de gens se piquent de mépriser, du haut de leurs convictions inflexibles, ce monde qui-ne-serait-pas-votre-monde-de-bisounours (tu parles d’une évocation de haute tenue), je trouve inacceptable.
Si et parce que vous avez de bonnes raisons de souhaiter un changement radical d’orientation de nos sociétés, en vue sans doute de préserver l’unique milieu naturel dans lequel la vie humaine peut exister, alors j’aimerais aussi vous lire mieux disposé à l’égard de vos semblables. Parce qu’il n’y a pas qu’une voie pour mener une révolution citoyenne. Il n’y a pas qu’une vérité, ou alors dans le cas contraire, il faut éradiquer à tour de bras, et couper des têtes. Et l’histoire se répète, le plus fort « gagne », jusqu’au prochain bain de sang. C’est vrai que s’il était plutôt possible de s’écouter, voire de s’entendre sur des thèses et espoirs communs... ne vous gênez surtout pas pour participer à l’effort de concorde. La prétention de recourir au pamphlet ne vous dispense pas de démontrer un peu de considération envers les autres, dont le chemin n’est pas rigoureusement le même que le vôtre, et les buts pourtant comparables.