Si vous vouliez passer pour un zozo qui ne sait pas de quoi il cause, bravo, c’est réussi.
Je n’ai moi-même pas de grandes lumières en économie. Heureusement, il n’y en a point besoin pour se faire une opinion sur votre gloubi-boulga
Pour votre édification et celle des malheureux lecteurs qui tomberaient sur votre papelard, voilà la définition légale de la fausse monnaie (source :
légifrance)
La contrefaçon ou la falsification des pièces de monnaie ou des billets de banque ayant cours légal en France ou émis par les institutions étrangères ou internationales habilitées à cette fin est punie de trente ans de réclusion criminelle et de 450000 euros d’amende.
Est punie des mêmes peines la fabrication des pièces de monnaie et des billets de banque mentionnés à l’alinéa précédent réalisée à l’aide d’installations ou de matériels autorisés destinés à cette fin, lorsqu’elle est effectuée en violation des conditions fixées par les institutions habilitées à émettre ces signes monétaires et sans l’accord de ces institutions.
Les deux premiers alinéas de l’article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables aux infractions prévues par le présent article.
Comme vous pouvez le lire, la fausse monnaie est la contrefaçon de pièces ou billets d’une monnaie ayant cours légal en France ou étant émis par des institutions habilitées. Vous surprendrai-je en vous révélant que le bitcoin ne satisfait aucune des deux conditions graissées ci-dessus ?
Enfin, vous parlez de trois problèmes qui justifieraient l’interdiction de cette monnaie : Qu’elle « ne repose sur rien » et que cela favoriserait le risque d’une bulle spéculative, que l’on ne peut prédire comment les futurs éventuels bénéfices seront répartis et que ce système échappe au contrôle étatique.
Pour le premier point, je vous rétorquerais que le fait que des actifs « repose sur quelque chose » n’a jamais protégé quoi que ce soit de la spéculation. Que je sache, les bulles immobilières concernent des biens réels, à savoir de vraies maisons avec de vrais gens dedans. Cela n’a pas empêché la crise des « subprime ». De plus, c’est un faux problème. La volatilité des cours convaincra quiconque qu’il s’agit là d’un actif très spéculatif. Celui qui achète des Bitcoin est donc au courant du risque. S’il se plante et qu’il se retrouve en slip, c’est bien dommage. Mais qu’il ne vienne pas chouiner comme quoi un tel système aurait du être interdit et qu’on ne l’avait pas prévenu.
Ensuite, les bénéfices (pour autant qu’il y en ait) ne peuvent pas être prédits à l’avance, encore moins l’identité de ceux qui les toucheront. Mazette, que voilà un problème poignant ! Pour votre gouverne, cette situation est le cas de tous les marchés financiers. Vous croyez qu’à la bourse les gens savent par avance qui va gagner quoi ? Ou bien souhaitez-vous interdire tout échange de bien dont la valeur n’est pas connue en avance (actions, obligations, etc etc etc) ?
Finalement, vous déplorez que l’émission de ces Bitcoins ne soit pas sous contrôle étatique. Quel drame ! D’autant que l’on est admiratif de la rigueur dont les gouvernements font preuve pour réguler le reste des échanges financiers. Avant de hurler à la lune, pourriez-vous au moins nous faire entrevoir quel genre des règles vous voudriez voir imposées à cette monnaie ?