L’étude de GES n’est pas concluante ni dans un sens ni dans l’autre, mais elle a le grand mérite de braquer les projecteurs sur un « no man’s land » dans lequel les apprentis-sorciers des biotechs essaient de remplacer des organismes naturels ayant fait de la R&D gratuite et s’offrant gratuitement à tout le monde par de la R&D (souvent du pillage génétique) sur des techniques qui visent le brevet et donc le monopole, la rareté, la chèreté.
Il n’y a aucune chance avec notre méconnaissance gravissime du code génétique et de ses multiples rouages que les bricolages donnant lieu à la création de ces chimères aient un impact biologique prévisible (en dehors du caractère spécifique transmis par les transgenèse et qui est bien exprimé). Le postulat « un gène, une protéine, pas de rétroaction » qui est le pilier central fondateur des biotechs et qui a été invalidé, l’interdit.
On fait donc de l’expérimentation en vraie grandeur sur l’espèce humaine et donc on doit s’attendre à voir apparaître des nouvelles pathologies. Lesquelles et quand ? On ne le saura qu’après et sans doute longtemps après. Que je sache la preuve que l’amiante et le tabac étaient cancérigènes ne fut pas acquise en deux ans ni même vingt et pourtant le lien de cause à effet était relativement facile à faire. Qu’une pathologie nouvelle apparaisse, comment pourra t’on déterminer qu’elle est imputable à un OGM (au demeurant peut-être abandonné à ce moment) et pas à un des multiples agents chimiques diffusés dans l’environnement ? Cela impliquerait la comparaison entre deux populations avec et sans OGM et ce ne sera pas simple. Mais qu’une pathologie style cancer soit majoré par la faute d’un OGM comment pourra-t’on alors sortir le signal du bruit ?
Donc les promoteurs des OMGs agricoles nous prennent vraiment pour des cobayes doublés d’imbéciles quand ils essaient de nous tenir le discours « c’est bon et sans danger, mangez-en ».
N’était l’extraordinaire collusion et confrérie entre l’économique et le politique, cette foutaise des OGMS pleins champs ne serait jamais passé. Le principe de précaution est mis en pièce et nous le paierons au prix fort.
Feynman tu nous manques.