@ l’auteur
Etant donné l’importance de votre sujet, il me semble regrettable que vous n’ayez pas mentionné en introduction les décisions de la Cour suprême d’Israël du 30 juin 2004 et 15 septembre 2005, qui a jugé à l’unanimité qu’une partie de la barrière de séparation était illégale et qu’il fallait en revoir le tracé. Cela aurait à mon sens illustrer mieux encore le paradoxe entre le recours à des mesures a priori extrêmes et le maintien des recours démocratiques.
Ceci étant dit, pour avoir été en Israël fin septembre 2006, et pour avoir plusieurs fois passé le Checkpoint 300 (bethlehem), et bien que l’on soit au premier abord choqué par l’atmosphère qui y règne (on y entre un par un par un portique « à bestiaux », sous une lumière qui vous désincarne, la voix autoritaire tombe des hauts parleurs, celle d’un militaire derrière sa vitre fumée, qui vous commande de déposer tout objet métallique dans une machine à rayon X - ou procédé équivalent, je ne me suis pas renseigné sur la technologie employée- avant de passer vous même sous un détecteur de métaux), n’est pas l’atteinte au droit de l’homme évoqué par l’ONU et consorts.
Mais convenons qu’il est plus aisé et surtout moins éprouvant de se piquer de compassion pour le peuple palestinien en traversant le Checkpoint 300 que d’accorder la réciproque aux israéliens en partageant leur expérience d’un attentat à Tel-Aviv.
Ceci étant dit, vous avez raison sur un point, ces murs dressés ne sont que des solutions à court terme, révélateur d’une défaite politique.