Record d’audimat lundi 19 Février au soir, avec l’émission « politique » « 100 Questions à Ségolène Royal » sur TF1.

On y observe une candidate relativement sûre d’elle, sensible aux problèmes du quotidien. Elle répond à chacun de manière individualisée, comme un médecin qui écouterait ses patients...

Jamais je n’ai entendu autant de fois, de la part d’un candidat le mot « urgence », utilisé à tort et à travers pour témoigner de sa compréhension, voire de sa compassion... Selon Mme Royal, l’ensemble des problèmes dont parlent les invités sont des urgences à traiter le plus rapidement possible, c’est à dire dès son élection à la présidence.

Avec une candidate ancrée dans l’émotionnel, qui touche de sa main ceux qui pleurent et leur promet du changement, sans analyser les causes de ces problèmes, on se demande bien si l’on est invité à voter pour une candidate à la présidentielle et il est difficile de déchiffrer un quelconque programme digne d’un président.

S’agit-il encore de politique ? Je ne le crois pas, elle ne semble pas faire le lien entre des problèmes « individuels » et des problèmes globaux...

Je n’ai pas vu dans cette émission la politique telle qu’on la connait, mais seulement des doléances, isolées les unes des autres, de l’émotion médiatisée et des points de vue interventionnistes comme on pourrait en trouver dans le domaine de l’humanitaire.

Alors, politique sociale ou utopie humanitaire ? Après l’émission, Ségolène Royal affirme à un journaliste : « ...les problèmes concrets renvoient toujours à une valeur ou à un problème global. » (voir la vidéo sur le blog http://lemaladehumanitaire.blog.lemonde.fr/ au 22 Février 2007). Malheureusement, Ségolène nous parle bien peu de sa synthèse globale... Mais la connait-elle vraiment ? Dans tous les cas, elle se garde bien de faire part de ses idées dans ce sens et d’une politique générale.

Béa’