@Kookaburra : Votre intervention me touche par son ouverture et la profondeur des sentiments que vous y exprimez en même temps qu’elle m’interpelle tout particulièrement sur le lien à établir entre la foi et la religion, entre la foi et la laïcité.
Sans avoir le dernier mot sur ces interpellations, je me permets quelques réflexions. Un de mes professeurs d’exégèse sur l’Ancien Testament, le père Langevin, jésuite, nous disait que le plus grand ennemi des religions dans l’histoire de l’A.T. était Yahvé lui-même qui dénonçait toutes ces croyances en des dieux qui n’étaient pas parties de l’histoire des humains. Je pense que nous pouvons dire la même chose, aujourd’hui, avec cette multitude d’églises et de croyances qui se réfèrent à un monde qui nous échappe, donnant ainsi l’impression de la transcendance et du sacré. Personnellement, je suis d’avis que la foi et la religion ne se recoupent pas toujours et que la religion sans la foi est vaine et que la foi sans la religion continue à trouver tout son sens dans la poursuite des grands objectifs de l’Humanité.
L’humanisme dont je me réclame trouve son fondement en ce Jésus de l’histoire qui est tout à la fois ce qu’il y a de plus sacré, de transcendant et de plus laïque et d’immanent. En lui, la transcendance et l’immanence se recoupent, tout comme la foi et la laïcité. Pour les croyants, Jésus est le fils de Dieu fait homme et par sa résurrection il est l’homme, établi par le Père, pour établir le règne du Père sur terre. C’est en ce sens que l’apocalypse parle d’une terre nouvelle et d’un ciel nouveau, faisant référence au changement de paradigmes dans la gouvernance du monde.
Ma réflexion, dans le présent article, n’est pas de faire disparaître Dieu, mais d’en libérer le concept de tous ces dieux qui ne répondent pas aux interpellations d’une humanité en quête de justice, de vérité, de solidarité, de compassion, etc.
Je suis un croyant en ce Jésus de Nazareth et en son Père dont il nous parle pour nous dire qui me voit, voit mon père, que le Père est en lui, comme lui en son Père.
Je termine en précisant le motif pour lequel j’ai mis cette référence à l’anniversaire du pape Benoît XVI. C’est tout simplement pour mettre en relief cette autorité religieuse qui ne manquait pas l’occasion, chaque fois qu’elle se présentait, pour rappeler que les maux d’aujourd’hui viennent du fait que nous ignorons Dieu. Par ma référence, je rappelle que ceux qui le célèbrent se réclament constamment de Dieu, bien qu’ils soient au nombre des plus grands criminels de notre temps. (Irak-Pakistan-Libye-Syrie- plan Condor- etc.)
Avec tout mon respect et encore une fois mille mercis pour votre intervention