@ claude-michel

Bonne question. En effet, je « compare l’Allemagne à l’Amérique ». Evidemment le contexte est différent. A cette époque, la situation était dangereuse, on pourrait même dire explosive. L’avènement du communisme menaçait l’Occident.

Aujourd’hui, la situation est plus « détendue ». Il n’y a pas de menaces idéologiques ou de guerre. Le monde entier est embarqué dans le libéralisme économique « pur et dur ». Que ce soit l’Occident, le « maître de l’ouvrage et maître de l’œuvre », que ce qui se sont convertis. Donc nous avons un monde plus pacifique, mais un monde qui compte ses atouts sur le plan économique. Sans aller, il faut le préciser, dans une guerre économique.

On peut même dire qu’il y a une complicité entre l’Occident et les nouveaux convertis. Il n’y a plus de communistes ni de socialistes, il n’y a que des « capitalistes » dans le monde. Le combat idéologique est mort dans le monde.

Précisément, l’Allemagne est « égoïste », et probablement parce qu’elle est gouvernée par une femme qui croit que son intérêt passe avant tout par l’intérêt de l’Allemagne, et aussi qu’elle a le soutien du lobby financier allemand, qui fait qu’une moitié de l’Europe a un avenir incertain. Les Américains, dans les années 1920, ont pris le chemin de l’histoire en investissant en Allemagne. L’Allemagne le fait faiblement, et le plus grave, c’est que les capitaux injectés dans le cadre du FESF ou du MES « n’appartiennent ni à l’Allemagne ni aux autres pays d’Europe ». Ils sont une manne providentielle provenant du droit de seigneuriage que les cinq puissances monétaires (avec la Suisse) ont sur le monde.

Et c’est la raison pour laquelle, l’Allemagne, en tant que moteur de l’Europe monétaire, aurait du joué son vrai rôle de leadership au lieu de se « recroqueviller » sur des avantages financiers sans prendre de véritables mesures qui s’imposent pour les six ou sept pays de la zone euro en difficultés.

Comme le font les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon, la Chine, et de nombreux pays. L’Europe est freinée par l’Allemagne. Heureusement, que la situation de l’Europe va de plus en plus s’éclaircir, l’Europe est obligée de se secouer. L’Allemagne ne peut s’imposer que si sa politique apporte la croissance à l’Allemagne et à l’Europe. Et 2014, 2015 seront des années de vérité.

J’espère avoir répondu à votre question