Pardonnez-moi de me citer mais il est nécessaire de donner des précisions sur la violence des hommes et sur la violence des femmes :
Aujourd’hui, les hommes n’arrivent
pas davantage à ressentir la difficulté d’une femme à se donner physiquement,
ni le cataclysme que représente pour elle la violence physique, mais, au moins,
en écoutant les femmes qui en parlent, arrivent-ils à le concevoir. Ils
essaient d’être moins pressés et moins brutaux. Tous n’y arrivent
malheureusement pas encore, mais ils ont accepté une législation qui punit
sévèrement le harcèlement et le viol.
L’homme est maintenant davantage prêt à tenir compte de la spécificité
féminine. Pourtant alors que de plus en plus d’hommes semblent ne plus vouloir inférioriser la
femme, l’idéologie « féministe » égalitariste fait comme s’il n’y
avait plus de fragilité structurelle chez la femme, (certaines féministes
intégristes et maximalistes pour cette raison, refusent même la galanterie),
comme chez l’homme. L’éventuelle fragilité des hommes ne supportant pas le
regard ou les paroles sévères des femmes ne viendrait que de leur mauvaise
éducation. La fragilité physique des femmes confondue avec leur souffrance
psychique serait uniquement le résultat de l’éducation sexiste et des multiples
agressions qu’elles ont subies. Cela leur donnerait d’ailleurs droit à
réparation et justifierait leur propre agressivité. En toute bonne conscience,
l’idéologie « féministe » peut ainsi approuver une législation
unisexe (alors qu’elle est surtout faite pour protéger les femmes) qui
sanctionne gravement, et à juste titre, la violence physique des hommes, mais
qui par contre, libère les femmes de toute retenue envers les hommes. Elles se
retrouvent sans limites, peuvent suivre leur nature et laisser aller leurs
émotions. C’est même devenu une recommandation. Sophie de Hérédia, ne
titrait-elle pas dans Cosmopolitan de septembre 2002 : « Cessez de
contrôler vos émotions. Exprimez-vous ! Pour éviter le stress, la dépression,
les ennuis de santé, il vaut mieux libérer de temps en temps la brute qui
sommeille en nous, tant pis pour les dommages collatéraux ». Dans
cette nouvelle jungle, l’agression de l’espèce mâle, si elle n’est pas
physique, passe ainsi pour un incident secondaire.
p.72 Le féminisme et ses dérives Rendre un père à l’enfant-roi Les Editions de Paris Max Chaleil