Les idées et le réel peuvent se rejoindre mais ne se confondent pas. Le principe de réalité s’impose à tous, que nous le voulions ou non.
L’auteur aspire visiblement à un monde libéral où le citoyen aurait le plein usage de ses droits et disposerait des moyens d’en user.
L’Agora, ce n’est pas le marché, c’est l’espace public dont le marché faisait partie avant d’être confisqué et manipulé par les financiers. Reste de nombreuses organisations humaines, des associations de toute sorte dans lesquelles les humains qui le souhaitent et qui le peuvent, trouvent où s’épanouir.
L’auteur prend, entre autres, ce qui est convenu d’appeler les drogues. L’état décide quelle drogue est licite et celle qui ne l’est pas. Est-ce son devoir ? A moins d’ignorer les ravages et la nuisance de certaines drogues comme l’héroïne, la cocaïne, l’extasy, du LSD et d’autres encore, la réponse est évidente.
La santé publique dont se préoccupe l’état exige l’interdiction de ces drogues. Pourquoi l’état autorise t-il l’alcool et pas le cannabis ? Les effets sont identiques mais l’alcool est beaucoup plus nuisible pour la santé surtout vis à vis d’un cannabis non brûlé. La réponse officielle n’est pas convaincante et ne convainc pas. Il apparaît que l’origine de la prohibition provient d’une alliance objective des producteurs d’alcool et des fabriquant de fibres synthétiques, qui ont convaincu le législateur US des méfaits du cannabis en exagérant ses effets néfastes. Tout le monde le sait mais rien ne change.
Cet exemple est la démonstration de l’abus de pouvoir dénoncer par l’auteur. Ce n’est pas le seul que s’autorisent les hommes politiques, notamment lorsqu’ils organisent leur impunité, ces abus nuisent à leur crédibilité mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. La loi organise la société démocratique en évitant aux minorités la dictature de la majorité.
L’auteur a raison de dénoncer l’absence de démocratie mais il a tort d’exiger la liberté sans frein. L’exemple de Sarkozy est encore présent dans toutes les mémoires. Il se permettait tout et n’importe quoi mais refusait d’accepter la décision du peuple exprimée par référendum avec la complicité décisive de Hollande, dévoilant l’imposture et l’illusion démocratique dans laquelle nous vivions.
Reste à chacun d’entre nous d’en tirer les conséquences.