Si le vaccin n’est actuellement pas autorisé chez les bovins, c’est pour des raisons de dépistage massif, pas pour des histoires de dangerosité relatives aux sels d’aluminium. C’est un choix stratégique de dépistage ; auparavant, lorsque la politique et le contexte de santé étaient différents, le vaccin était d’ailleurs obligatoire chez les bovins.
Les experts du CNPN n’ont pas opté pour l’abattage total des animaux de cinq ans et plus, mais pour l’abattage des animaux malades après test de dépistage ; et ce, dans l’attente d’avoir plus d’informations, notamment sur la vaccination ! L’Etat aurait dû écouter ces experts, et la loi des mammifères protégés n’a pas été respectée puisque les experts ont bien précisé qu’il existait une autre solution plus satisfaisante !
Compte tenu de la gravité de la décision prise, on peut dire que l’Etat a pris la situation à la légère en omettant d’organiser une consultation publique que la loi impose, et en omettant de rendre des comptes (aux citoyens et aux scientifiques) sur les abattages massifs ! Cinq jours avant les abattages, personne ne savait ce qui se tramait (à savoir une opération éclair en 2 jours début octobre), pas même les biologistes impliqués dans l’étude !
Quand il y a une décision qui n’est pas conforme à la loi, il ne faut pas preuve de sensiblerie langagière envers ceux qui sont responsables de cette prise de décision, surtout si cette décision a un impact important et irréversible ! La violence des abattages est réelle, surtout avec des balles de fusil en bismuth.
Dans ces conditions, ne pas râlez serait mal venu !