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Commentaire de MdeP

sur Au-dessus des lois, l'Etat massacre les bouquetins


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MdeP MdeP 22 décembre 2013 12:48

« Les 1 et 2 Octobre 2013, 197 bouquetins du Bargy ont été abattus, ce qui pourrait représenter 68 % de la population de bouquetins du Bargy.... Le 24 octobre, un randonneur a observé aux jumelles l’abattage de 27 bouquetins...

Cette décision d’abattage est consécutive à la découverte, en avril 2012, d’une souche de

Brucella, bactérie responsable de la brucellose, dans le lait d’une vache. Depuis cet

événement, des investigations ont été conduites, et ont permis de détecter la présence de

brucellose chez une minorité de bouquetins. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de

l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) émet l’hypothèse que les

bouquetins aient pu jouer le rôle de réservoir et assurer un relais silencieux entre le dernier

foyer domestique de brucellose (1999) et le foyer de 2012...

des prélèvements sanguins ont été effectués sur 44 chevreuils, 30 cerfs et 55 chamois. Sur les 129 animaux, un seul était positif : un chamois... la prévalence de la brucellose chez les chamois

avoisinerait les 2% après plus de 14 ans de contamination chez les bouquetins...

Durant de longues années, les bouquetins n’ont pas été suivis ; ce qui est étonnant pour une

espèce protégée ayant fait l’objet d’une réintroduction. L’examen des photothèques a

permis de retrouver une photographie, datant de 2004, d’un bouquetin cliniquement suspect.

Si les bouquetins du Bargy avaient été régulièrement observés, l’épidémie aurait pu être gérée à la racine ! Le suivi de la population de bouquetins a seulement démarré en septembre 2012...

il n’est pas précisé dans le rapport du groupe d’experts si les 76 bouquetins testés

sérologiquement (c’est-à-dire par prise de sang) étaient représentatifs de la population globale

du massif ... D’après l’ONCFS, en 2013, 65% des bouquetins du Bargy n’étaient pas contaminés. En réalité, compte tenu des probables biais statistiques, ce chiffre pourrait être plus élevé... Un jeu de réthorique... »

C’est effectivement à un jeu de réthorique auquel vous vous livrez. Vous donnez les chiffres qui vous arrangent. Ainsi, vous tenez pour vrai que 197 bouquetins puis 27 autres ont été abattus en octobre 2013. Que les 197 pourraient représenter 68 % de leur population. Vous tenez pour vrai, toujours, que 129 animaux ont été testés dont 44 chevreuils, 30 cerfs, 55 chamois. Vrai, toujours, que la prévalence de la brucellose est de 2 % chez les chamois sur 14 années.

Par contre, vous réfutez la prévalence de 35 % de brucellose chez les bouquetins, sur 14 ans aussi alors, en arguant, notamment, que cette population n’aurait pas été suivie  !!! Mais en exhibant toutefois une photo de 2004 d’un « bouquetin cliniquement suspect ».

Etes-vous sûr de ne pas oublier de nous dire qu’un comptage de ces animaux protégés est effectué par les techniciens de l’ONC. SUR LE TERRAIN.

Je vous cite à nouveau :

« l’Organisation Mondiale de la Santé Animale écrit : « Chez les animaux, la maladie se manifeste par des avortements ou par un échec de la reproduction. Généralement, les animaux guérissent et réussiront à donner naissance à une descendance vivante après un premier avortement ». «  Généralement, la maladie est bénigne, l’animal infecté présentant peu de signes avant l’avortement.  » L’ANSES et le Ministère de l’Agriculture valident ces données ».

Attendre que la maladie s’éteigne toute seule, comme vous le préconisez, n’est apparemment pas la meilleure solution. Je vous cite à nouveau : « Les alternatives  : laisser faire la Nature Il y a déjà eu un précédent. Un foyer de brucellose a été identifié dans une population de bouquetins du Grand Paradis (Italie). Ce foyer s’est éteint de lui-même sans qu’aucune mesure de maîtrise n’ait été entreprise. Certes, la prévalence de la maladie était plus faible que dans le Bargy ».

Avec la constatation d’un foyer infectieux explosé à 35 % de bêtes malades, quoique vous en disiez... et en considérant rationnellement que, dans une telle urgence, une hypothétique vaccination n’était même pas envisageable, l’abattage s’est avéré être la seule solution.

Le préfet a pris la décision qui s’imposait. 


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