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Commentaire de MdeP

sur Au-dessus des lois, l'Etat massacre les bouquetins


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MdeP MdeP 22 décembre 2013 18:58

Je suis allée sur le site de l’ONCFS et j’apprends que le comptage de ces animaux est, finalement, aisé. Je mets le lien et voici ce que j’ai lu :

« L’indice de reproduction, nombre de cabris par rapport au nombre de femelles adultes, varie suivant les populations : dans les colonies jeunes à fort taux d’accroissement, il est de 0,8 à 0,9 ; les femelles adultes mettent bas en moyenne un cabri par an (des naissances gémellaires sont parfois observées dans ce type de population) ; par contre, dans les colonies originelles (populations de haute Maurienne ou du Grand Paradis), l’indice de reproduction est voisin de 0,4 à 0,5 (Toïgo et al. 2002).


Dans certains massifs, il existe de véritables corridors de circulation entre les quartiers utilisés en été-automne, au printemps ou en hiver. Ce sont presque toujours les crêtes rocheuses, principales ou secondaires, qui assurent cette continuité. La qualité d’un site à posséder une bonne potentialité d’expansion en dépend. Lorsque les quartiers saisonniers sont proches les uns des autres, sans obstacles entre eux, les animaux sont alors placés dans un contexte favorisant leurs capacités d’expansion démographique et géographique. »


http://www.oncfs.gouv.fr/Connaitre-les-especes-ru73/Le-Bouquetin-des-Alpes-ar1527


Le comptage des bouquetins peut donc se faire aux jumelles, par l’observation des corridors de circulation lors de leurs migrations saisonnières. Ce comptage peut être recoupé et très affiné à partir de l’indice de reproduction par comptage des bouquetins derniers nés de la population.


Concernant le pourcentage des animaux malades, là aussi, deux méthodes de comptage qui se recoupent. De leurs quartiers saisonniers, celui d’été/automne est à l’altitude la plus élevée du massif. Il est donc facile d’évaluer le pourcentage d’animaux absents des crêtes abruptes pour cause d’arthrite.

Comptage recoupé et affiné par le test sérologique (c’est-à-dire par prise de sang, comme vous l’avez précisé dans votre dossier) sur 76 bouqetins. Le chiffre avancé par l’ONCSF de 35 % de bêtes malades ne peut être réfuté.


Concernant l’abattage, il n’est pas possible en hiver à cause de la neige. Il n’est pas possible non plus en avril/mai et mai/juin à cause des derniers nés. Il n’est donc possible qu’en automne.

Le préfet a donc bien pris la bonne décision au bon moment.


Vous dites que les jeunes bouquetins ne survivront pas. Je ne partage pas du tout votre avis, non plus.

Lorsque l’ourse Melba a été tuée le 27 septembre 1998 (par un chasseur) dans les Pyrénées, il était certain qu’elle avait mis bas trois oursons repérés par les homologues espagnols de l’ONCFS. L’un des oursons a rapidement disparu conformément, si je puis dire, au taux de mortalité observé chez les ours. La question du devenir des oursons l’hiver suivant s’est posée.

Les oursons ont survécu et sont apparus au sortit de leur tannière au printemps.

De tous les petits bouquetins, tous ne mourront pas. 


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