La liberté espérée après la chute de l’URSS
ne s’est pas réalisée, c’est pour moi une certitude.
L’égalité des individus et des peuples ne
s’est toujours pas réalisée non plus, et c’est l’inégalité qui s’aggrave
partout dans le monde.
Faut-il pour autant regretter le fascisme stalinien (fascisme avant la
lettre) qui a réussi à faire plus de victimes que le fascisme explicite de
Mussolini et Hitler ? Évidemment non.
Tout le monde voit bien que l’économisme
généralisé dans les pays développés, et imposé désormais à tous les peuples de
la planète, n’est pas non plus la solution.
Et pourtant, la relance d’un
« stalinisme mou », tel que celui qui se manifeste en France à l’heure
actuelle, n’est pas non plus la solution.
Celle-ci doit forcément être recherchée
dans une forme de démocratie et de respect des Droits humains où la solidarité devra être déterminante,
avec priorité à celle qui servira les plus démunis, mais sans qu’il soit fait
appel à la violence et sans que les libertés essentielles soient diminuées.
Je ne tiens pas le droit d’exploiter son
prochain, ni celui des riches (par exemple les banques) de faire payer leurs
erreurs par les autres citoyens, ni celui de détruire la laïcité républicaine
pour imposer une nouvelle forme de droit « divin », pour des libertés
essentielles.
Il faut au moins affirmer clairement que
l’Europe construite dans le but de rivaliser
avec la désastreuse politique américaine, et plus généralement du capitalisme,
n’est pas seulement un échec mais aussi une
trahison des peuples d’Europe par
leurs dirigeants.
C’est aussi, dans une large mesure, une
trahison des peuples les plus malheureux de la planète par cette Europe, car
c’est avec raison qu’ils en espéraient une
alternative à la domination capitaliste, c’est-à-dire une union rejetant
fermement la priorité de l’économique sur l’humain.