Le but de cette Charte européenne des langues est bien entendu de contribuer à dépecer les États, seuls à même de lutter, avec quelque pouvoir, contre ce projet d’Union Européenne décidé en son temps à Washington (en gros à la fin des années quarante).
En gros, et à terme, chacun parlerait sa langue régionale et au-dessus règnerait sans partage l’anglais.
C’est ce qu’explique très bien François Asselineau (F.A.) dans ses conférences, et notamment dans celle-ci : Que cache le projet des Euro-Régions ?
F.A. qui, au passage, est un homme politique boycotté sur la page de Wikipédia en français, et ce pour des motifs, disons risibles. Mais passons.
Mais ce que F.A. ne dit pas dans ses conférences et écrits, du moins pas encore, c’est que la première étape de ce plan élaboré à Washington consistait à évincer le français de la scène internationale. En effet, la langue française étant la seule langue, comme l’anglais, à être parlée sur les cinq continents, il s’agissait d’éliminer ce rival. Pour cela, l’administration États-unienne intervint, comme toujours en douceur, sans débat, et au besoin en achetant à coup de milliers de dollars quelques opportunistes de tout poil prêts à sacrifier le génie de la Mère-Patrie.
Je ne cite pas de noms, F.A. lui-même en cite quelques uns dans la conférence déjà citée. Nul doute que le nombre d’auxiliaires dans cette affaire est important, et encore secret.
Vu de Washington, il fallait donc imposer l’anglais. Logique, finalement.
Ce processus était déjà bien engagé lorsque de Gaulle revint au pouvoir en 1958. Il ne parvint qu’à l’ajourner, à retarder le stratagème. Sans plus.
Une citation, comme ça :
« Lorsque le Pacte de Varsovie se dénoua, cela se fit en anglais. Lorsque le G7 se réunit, il le fait en anglais. L’anglais est la langue de l‘informatique et des agences de presse. Le seul organisme international qui continue à utiliser une langue « étrangère » est la Commission européenne de Bruxelles. Avec un peu de chance, nous y mettrons un point final ! »
Jenkins, The Times, 1995.
Une autre ?
« Il y va de l’intérêt économique des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais ; que s’il s’oriente vers des normes communes, en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines ; que si ces différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et si s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les Américains se reconnaissent »
David Rothkopf. (In Praise of Cultural Imperialism ?, cité par le Monde diplomatique, août 1998)
Et dire qu’il y a des gens qui affirment, parce qu’ils y croient dur comme fer, que l’anglais s’est imposé, comme ça. En somme, comme un processus relevant de l’évolution naturelle… (soupirs)
Non, mille fois non ! Une langue ne s’impose jamais toute seule. On l’impose, nuance !
Après, bien sûr, il peut y avoir un certain suivisme, mais au départ, il y a bien une volonté.
Alors, pour en sortir, (et par le haut S.V.P. !) il serait temps pour tout un chacun de reconsidérer sa position sur l’espéranto, une langue construite, bien vivante (n’en déplaise aux ignorants), parlée dans le monde entier depuis 1887, européenne sur le plan du vocabulaire, plutôt extrême-orientale sur le plan de la structure, s’apprenant dix fois plus vite que l‘anglais, présente évidemment sur l’Internet (même Google a son portail disponible en espéranto, c’est dire !) parfaitement adaptée à notre monde moderne et qui… etc.
Mais parce que les opposants au tout-anglais (ici, je ne cite pas de noms, volontairement) font comme si l’espéranto n’existait pas, les choses n’avancent pas. Ces gens-là défendent le français, et avec raison, mais prêchent le multilinguisme, voire rien du tout. Comme s’il était donné à tout le monde d’apprendre et de maîtriser une langue étrangère.
Taratata !
Apprendre une langue, c’est bien difficile, et n’est pas à la portée du premier venu. Loin de là. Alors, plusieurs langues… ?(re-soupirs)
Parce qu’il nous faudra bien une langue commune en Europe (j’ai bien dit : « commune » et pas unique, S.V.P. !)
Seulement voilà, le tissu d’âneries que répètent à l’envi beaucoup de gens (les lecteurs d’Agora Vox notamment) est aussi un obstacle de taille.
Comme le dit si bien François Grin dans son Rapport demandé par le Haut Conseil de l’Évaluation de l’École en 2005, et qui dort, probablement depuis, sur les étagères ou à la cave du Ministère de l’Éducation Nationale :
« Les fréquentes réactions de rejet à l’égard de l’espéranto rendent impraticables la mise en œuvre à court terme du scénario [Espéranto au sein de l’Union Européenne] (…)
un très gros effort d’information afin de surmonter les préventions qui entourent cette langue — et qui sont en général basées sur la simple ignorance — et d’aider les mentalités à évoluer. (…)
Quatre-vingt cinq pour cent de la population de l’Europe des 25 y a un intérêt direct et évident, indépendamment des risques politiques et culturels que comporte l’hégémonie linguistique. »(p.7)
Comme tout cela est bien dit.
Alors, parmi les lecteurs de cet excellent article, qui lancera la première ânerie sur l’espéranto ? Comme ça, pour voir… ?
Cordialement à tous.
Thierry Saladin
P.S. : 1) bravo à l’auteur pour son article
2) pour ceux qui ne connaissent pas encore l’UPR, qui n’est en rien (encore) favorable à l’espéranto, voici son site : c’est très instructif.
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