« Non, pour vous, avoir été au PS après 1983 est une tare indélébile qui n’autorise qu’à se taire à jamais ! Davantage encore si on a quité le parti ?! »
Non seulement Mélenchon a été au PS après 83, mais il y est resté jusqu’en 2008.
Ce seul fait se suffisant à lui-même pour le discréditer définitivement aux yeux de quiconque qui a dépassé le stade de l’adolescence politique, mais d’autre part, lorsqu’on lui adjoint en plus ses votes en faveur du dépassement du cadre national et l’intégration européenne très fortement teintée de libéralisme (le Traité de Maastricht encore une fois en étant l’emblème), sa participation - sa compromission plutôt - gouvernementale sous Jospin, dont la politique a consisté à valider l’ensemble des présupposés néolibéraux les plus mortifères (libéralisation, privatisation, casse des monopoles de service public etc...), on ne peut plus mettre cela sur le compte de l’ignorance facile, mais sur la manipulation grossière.
Sur Maastricht voici le mobile du crime, c’est à dire ce à quoi à voté - et appelé à faire voter - tous ceux prétendument pour l’avènement d’une Europe sociale, et qui est la racine de la financiaristation actuelle que les mêmes - le tartuffe Mélenchon au premier titre - dénoncent tout à fait fallacieusement dans le même temps. Inconséquence, stupidité, imposture.
« Article 73 B du traité de Maastricht
1. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites. »
Sur le fond toujours, Mélenchon (et consorts) aura beau jeu de dénoncer les politiques austéritaires du parti des « solfériniens », si et seulement si il n’y avait pas lui-même appartenu pendant 31 longues années et appelé de surcroit publiquement et solennelement à faire élire et porter au pouvoir l’année dernière !
C’est long 31 ans pour s’apercevoir que l’on s’est aliéné à un parti social-traitre, qui brade notre indépendance nationale et est, par conséquent, très anti-républicain. On ne saurait en effet allier la défense des principes élémentaires de la République et de la démocratie, et récuser simultanément ce qui fonde la souveraineté du peuple, que l’intégration fédéraliste européenne a précisément contribué à déposséder. C’est là encore parfaitement antinomique et contradictoire.
N’en jetez plus.