« dans une Europe sans frontières,avec marché commun, monnaie commune, en pleine mondialisation, la solution pour vous c’est de tout boucler et de revenir au franc, c’est comme ça qu’on va lutter contre la mondialisation et les excès en tout genre des banques et des grands groupes ? »
Absolument, c’est en agissant sur les structures que l’on modifiera les termes du rapport de force Capital-Travail, pas en vaticinant sur la communion des peuples à l’échelle mondiale ! Pas en se berçant de chimères surannées et de voeux pieux, pas en faisant étalage de bons sentiments dont on sait pourtant qu’ils pavent généralement l’enfer, et comme savent si bien le faire les bonnes conscience de gauche... Ce qui ne coute pas cher.
Pour s’attaquer aux effets mortifères induit par la rationalité même de la mondialisation économiques, encore faut-il identifier les vecteurs du triptyque néolibéral, et du discours légitimateur qui l’accompagne nécessairement dans le champ mass-médiatique : liberté d’établissement des travailleurs, marchandises, capitaux.
Par exemple, posez-vous la question de savoir pourquoi, lorsque Marine Le Pen projette de stopper l’immigration légale et clandestine (soit ce que proposait explicitement Marchais trente ans plus tôt, quand le PCF défendait encore les intérêts des travailleurs français et n’avait pas sombré dans le misérabilisme tiers-mondiste et l’idéologie queer, Jaurès et Marx se retournant dans leur tombe), ceux qui montent immédiatement aux créneaux pour déclencher un tollé, outre les officines de subversion subventionnée pseudo-antiracistes sous la coupe intégrale du Lobby pro-sioniste français (la contradiction est ici massive), est le Grand Capital par la voix de ses meilleurs représentants (Parisot et le Medef), qui voit là-dedans un projet démagogique qui nuirait à l’économie (à leurs économies oui).
Que les gauchistes continuent de servir la soupe à ceux-là même qu’ils prétendent combattre est une chose, qu’ils demandent à ceux qui font un effort certain de lucidité, qui n’ont pas vocation à vivre les yeux grands fermés, de se soumettre à leur représentations idéologiques du monde parfaitement démenties tout à la fois par les événements historiques et une saine compréhension des rapports de forces actuels, est une gageure. Assurément.