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Commentaire de JL

sur La quenelle et le fruit sec


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Francis, agnotologue JL 31 décembre 2013 18:34

Jason,

en effet, ’’Ce n’est pas le lieu ici de s’étendre sur l’écart entre la morale et le droit’’

Mais pour moi, l’égalité républicaine n’a à voir ni avec l’une ni avec l’autre : c’est un choix de société, on ne le dira jamais assez, un choix de société en rupture avec les sociétés anciennes fondées sur la reconnaissance des privilèges. Un choix qui en défrise plus d’un, même si l’argent procure nombre de privilèges de fait, et sur lequel ils voudraient revenir en se faisant les prosélytes des sociétés de classes.

J’ai encore dans les oreilles les vœux de François Mitterrand, peut-être ses derniers : ’’Mes chers compatriotes, ne séparez jamais la liberté de l’égalité’’.

Je sais que nombreuses sont les sirènes qui développent cette idée que l’équité serait préférable à l’égalité. L’équité n’est souhaitable que lorsque celui qui fait les parts du gâteau n’est pas celui qui se sert le premier, et s’il y a un dernier, ce doit être lui.

Votre équité qui consiste à confier à celui qui se sert le premier le soin de répartir les richesses, je n’en veux pas : la société est déjà suffisamment inégalitaire comme ça sans qu’il soit besoin d’institutionnaliser des privilèges ou de faire une justice à la carte. La discrimination positive n’est qu’un miroir aux alouettes.

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