Henry Moreigne
Vous semblez être de ceux qui avaient
espéré un mieux après le rejet de Sarkozy.
C’est que vous n’avez pas eu la
chance, comme moi, de tomber un jour sur un ancien numéro de Paris Match très
instructif.
Deux amis de longue date, François et
Ségolène y racontaient comment, à l’école il y a bien longtemps, ils avaient
fait un pari :
- un jour, tu verras, je serai président de
la République !
- non, tu verras, ce sera moi qui serai à
l’Elysée avant toi !
Je ne me souviens plus si c’était à
l’université ou au lycée, mais ce n’était pas à l’école maternelle.
Elle a été la plus rapide pour aller
jusqu’en finale mais, là, elle s’est fait battre par un autre joueur de la même
catégorie.
Il a été plus lent mais il a gagné en
finale.
Il n’y a rien, a priori, à attendre de
candidats pour lesquels la politique est un jeu.
Et pourtant, c’est bien connu, la fonction
peut faire d’un président joueur un vrai moderne Président, qui se met à prendre les
choses au sérieux. Et c’est bien ce qui est arrivé avec François Hollande.
Il a pris très au sérieux les carriéristes
de son parti, des associations « anti - racistes » (quand le racisme
n’est pas anti-blanc), des panseurs de Terra Nova et de ceux qui inspiraient
son prédécesseur...
Et il s’est mis à panser les plaies
profondes de son pays avec les baumes et les bandages de ses adversaires.
Et dès la fin de 2013, juste avant ses
voeux pour l’année 2014 il a tenu à affirmer clairement son engagement de vrai moderne Président de la République française, qui s’assoit sur les
vieilleries du genre Liberté Egalité Fraternité Laïcité, et qui s’est
résolument converti à l’économisme mondialisé.
Il est allé faire à Riyad une quenelle
pro-système à la signification parfaitement claire :
Si ça peut rapporter des marchés à la France, Moi
Son Président je n’hésite pas à porter symboliquement, fièrement dressé vers le ciel, le sabre
de la conquête et de la barbarie islamique !