Entièrement d’accord avec Calamo et Forest.
On peut fort bien imaginer une écoute gratuite au travers du Net et des web radios (dont la diffusion est déjà rémunérée par la pub), mais ça ne donne pas pour autant le droit d’enregistrer ces émissions (même en enregistrement de mauvaise qualité) car ça devient ipso facto de la « reproduction », opération qui est régie par le Droit d’auteur.
La taxe sur les supports ne justifie rien quant au partage de ces enregistrements, et surtout ne résoud rien de la rémunération des créateurs non asservis par les majors. Elle était déjà un cautère sur une jambe de bois, une rustine à la fuite de bénéfices des majors sur les oeuvres diffusées « on the air ». Cette taxe DOIT disparaître, d’autant plus qu’elle est arbitraire quant à son assiette et injuste dans sa répartition.
La seule manière de donner un libre accès légal à toute la culture circulant sur le Net SANS LESER LES CREATEURS, est à l’évidence une forme de participation forfaitaire (ou de fiscalité, bien que je n’aime pas ce mot qui ne devrait concerner que les impôts) aboutissant à la mise en place d’une Licence Globale justement répartie entre TOUS les acteurs de la culture, et pas seulement les poulains de certaines écuries.
Il n’y a aucun autre moyen et il n’y en aura pas tant qu’on voudra préserver sur le modèle ultralibéral les intérêts de quelques grands trusts se prétendant protecteurs des arts.
Les majors sont « protecteurs » du Droit d’Auteur au même sens que les proxénètes le sont de leur cheptel à deux jambes. Elles vendent du « service » autour de la création des auteurs. En tant que telles elles doivent être rémunérées sur ce « service » et sur rien d’autre. Si ce service n’a plus lieu d’être parce que les technologies évoluent, qu’elles en changent ! Mais ce n’est pas une raison pour prendre les créateurs en otages, pas plus que le public.