Sur l’Arabie Saoudite, il ne faut pas confondre le donneur d’ordre avec les Etats soumis. Ce que raconte Chauprade ne correspond pas du tout à ce qu’explique John Perkins, dans son livre, « Les confessions d’un assassin financier ».

Dans le chapitre 15 : « L’affaire du blanchiment d’argent saoudien », il rappelle qu’en 1973, après la guerre du Kippour, l’Iran et 5 émirats du Golfe, dont l’ Arabie Saoudite, annoncèrent une augmentation de 70% du prix du pétrole.

Ce qui ne convenait pas du tout aux compagnies pétrolières américaines.

Pire, Nixon fit voter une aide de 2,2 milliards de dollars à Israël. Le lendemain, embargo total sur toutes les livraisons de pétrole aux USA. Intolérable.

Des tractations ont commencé avec l’ Arabie Saoudite : moderniser leur pays, contre la garantie qu’il n’y aurait plus d’embargo. Les pétro- dollars étaient nés. Avec l’argent du pétrole, les entreprises US feraient tous les travaux nécessaires, (autoroutes, aéroports, immeubles, services, etc) et l’argent retournerait aux USA.

Pour cela, les USA ont expliqué à la famille royale qu’elle n’avait pas trop le choix, ( Les USA ne font jamais cela dans des pays qui ont la bombe atomique, mais dans des pays sans risque).

Ils ont rappelé à leur bon souvenir, ce qui était arrivé à Mossadegh en Iran, qui avait eu l’idée saugrenue de nationaliser le pétrole pour en faire profiter son peuple.

Il avait été « renversé », comme par hasard, et remplacé par le Shah, plus compréhensif. A bon entendeur...

Voici les méthodes utilisées, depuis les simples pressions aux assassinats et à la guerre, expliquées par John Perkins, vidéo : « Les confessions d’un assassin économique ».

Actuellement l’ Arabie Saoudite, sunnite, est furieuse contre Obama, qui n’a pas bombardé la Syrie et fait ami-ami avec l’Iran chiite, son ennemi, ce qui leur file des boutons.