Bonjour Arnaud ;
Je vous remercie infiniment de l’intérêt que vous portez à mes commentaires et suis touchée de voir que mon avis vous intéresse.
Avant de confier mon point de vue sur le sujet, je voudrais cependant préciser deux ou trois points.
Contrairement à ce que pensent et ce que souhaitent certains pour eux-mêmes, je n’ai nulle ambition de reconnaissance, aucune aspiration à percer sur la scène médiatique, je dirais même que cela va à l’encontre de tous mes souhaits.
J’adore mon métier, je l’exerce avec passion mais lorsqu’une cause me semble estimable, je m’autorise à la défendre. Pas parce-qu’elle est tendance ou rendue populaire grâce aux médias.
Je ne souhaite pas non plus que mes commentaires fassent autorité, je veux juste, et j’espère que vous le concevez ainsi, qu’ils obligent certaines personnes à apporter des réponses cohérentes, honnêtes sur les manquements que soulèvent ce dossier.
La partialité, l’arbitraire, les abus sont pour moi des notions scélérates.
On ne les pointe pas du doigt par désir de fouler aux pieds les institutions, c’est grotesque de penser cela, mais simplement parce que certains d’entre nous sont ainsi faits !
Nous ne sommes pas obligés d’accepter béatement un verdict. Même si celui-ci de par la loi se veut acquis, nous avons encore le droit de ne pas le valider au moins dans nos têtes.
Heureusement d’ailleurs car certains justiciables accusés à tort ont, grâce à l’action de personnes estomaquées par les irrégularités d’une affaire, pu être innocentés et recouvrer la liberté.
Il ne s’agit pas non plus ici de dire que tout individu inquiété est innocent, bien sûr que non ! Que de stupidités peut on lire !.
Comme vous l’avez constaté, pour certains, s’interroger sur une décision de justice équivaut à détester les institutions. C’est vrai que dans cette histoire, nous ne sommes plus à un raccourci près !
Mais alors, lorsque la justice revient sur une décision et innocente un homme ( Dills, par exemple ) comment font-ils ?.
Eux, si respectueux de l’institution qu’ils servent, que retiennent-ils ?. Le premier ou le dernier verdict rendu ?. Car, selon leur raisonnement, ils ne peuvent plus se prononcer sans aller contre cette même institution puisqu’elle a dit tout puis son contraire !.
Aberrant et pitoyable.
Mais revenons au débat.
Pour y participer, il faut avoir tout lu, à charge et à décharge, croiser les informations, vérifier les dates, faire la part de l’extravagant et du crédible.
C’est ce que je m’efforce de faire depuis des années et c’est ainsi que vous connaissez mon sentiment sur les deux détectives farfelus, sur les témoignages ridicules de Mme Clark ou de Mimoun Barkani et sur bien d’autres absurdités.
Je pense également normal que Messieurs Rouart, Dechavane aient été attaqués en diffamation par la famille Marchal car on ne peut accuser sans preuve.
Cependant, interroger la famille aurait peut-être pu mettre les enquêteurs sur des chemins inatendus. Peut-être.
Parlons de la presse.
Pour Georges Cenci elle est, avec ceux qui la lisent, à l’origine de tous les maux et pourtant...
Au tout début de l’enquête, elle a été bien arrangeante cette presse.
Eve Livet, dans son livre « l’Affaire Omar, mensonges et vérités »précise, je cite : « il faudrait être aveugle pour ne pas voir à la lecture de la majorité des articles de presse que l’accusation et les enquêteurs ont fait le choix de la médiatisation bien avant que Me Leclerc n’intervienne dans le dossier ». Elle ajoute : « On se demande QUI a laissé fuiter des éléments relevant du secret de l’instruction ». Elle poursuit en précisant que « les enquêteurs donnèrent aux jouralistes leur propre appréciation du jour de la mort, de la durée de l’agonie et des derniers gestes de Mme Marchal ».
Mais, Arnaud, le livre de cette journaliste chevronnée, qui a demandé un travail de recherches et de vérifications collossal, est qualifié par certains d’opportuniste.
Pourtant, ces articles existent, vous pouvez consulter les archives de Nice-Matin, Paris-Match ou d’autres encore, relever les dates et les rapprocher du déroulement de cette affaire.
Ils ne sont pas le fruit de l’imagination d’Eve Livet. Elle n’a d’aiileurs jamais été démentie ou attaquée en justice pour fausses déclarations ou diffamation.
Mais, je vous propose de faire mieux : vous servir, par exemple des propos de ceux-là même qui ont oeuvrés dans cette affaire en vous disant qu’ils ne seront pas assez déments pour se contredire eux-mêmes. Et l’exercice est aisé, vous allez voir.
Quand on peut lire dans la presse que bruler la pellicule trouvée chez Mme Marchal est une irrégularité, le directeur d’enquête lui-même, interrogé devant La Chamade pour l’émission « Faites entrer l’accusé » reconnait qu’il aurait peut-être dû la remettre à la famille. Montrer les photos aux deux parties auraient presque été mieux, non ?.
Quand la presse dit que l’enquête a été incomplète et que la famille aurait dû être interrogée, ce qui est systématiquement fait lors d’une enquête classique, Monsieur Cenci, lors de cette même émission va confier : « De la famille, je crois que nous n’avons interrogé que le fils. Nous avons entendu les amis, les voisins qui nous ont informés des habitudes, de la situation de Mme Marchal et c’est tout. Pourquoi aurions-nous interrogé la famiile, ils n’étaient pas témoins occulaires. » La famille aurait peut-être pu apporter quelques précisions sur la vie privée de la victime...
Quand la presse parle de relents racistes lors du procès, Me Leclerc, avocat de la famille Marchal, reconnait lui-même que certaines phrases prononcées lors du procès par le président Djian étaient surement regrettables mais, et il a raison, ce n’était pas à lui de les relever.
Quand la presse parle d’a-priori chez les enquêteurs, on peut effectivement se poser des questions, j’espère que nous en avons le droit, en lisant quelques années plus tard sur le site du directeur d’enquête de l’époque, cette phrase : « Dis-moi qui te défends, je te dirais qui tu es ». Drôle d’état d’esprit.
Etc, etc...
Vous voyez, tout cela, vous pouvez le contater par vous-même, en lisant ou en écoutant certains acteurs de l’affaire.
Pour ce qui me concerne je n’ai nul besoin de maître à penser, je vérifie chaque information autant que je le peux, même si ce n’est pas mon métier. Je garde mon esprit critique et mon indépendance de raisonnement.
Georges Cenci, si acerbe sur le livre d’Eve Livet a pourtant son livre de chevet : « Affaire Raddad, le vrai coupable » et encense son auteur, Guy Hugnet.
Normal ! il va dans son sens et là...on ne parle plus de livre opportuniste mais d’un chef-d’oeuvre.
Je me bats, ou comme diraient certains, je fais partie des gens qui « se dépensent comme des agités » car comme disait Douglas Macarthur : « C’est une erreur fatale d’entrer en guerre sans la volonté de gagner ».
Guy Hugnet s’est pourtant plus employé à dresser le portrait de Vergès, Rouart ou Moreau qu’autre chose mais comme ils sont les bêtes noires de Mr cenci, cela suffira.
Leurs déductions ou interventions respectives sont il est vrai bien légères et si facilement démontables que tout le monde s’en contrefiche.
Mais peu importe, cela fait un livre....brillant !
Pour en juger, je ne citerais qu’un petit échantillon qui aurait pu faire de Mr Hugnet le comique de la classe.
Reprenant l’enquête, boiteuse, de Moreau, il rappelle que ce dernier avait mentionné la dispatrition d’un téléviseur et d’un magnétoscope de la Chamade. Ni le fils, ni les gendarmes ne l’ont confirmée.
Hugnet de conclure : « Difficile de croire que l’on s’acharne sur quelqu’un de cette façon pour un magnétoscope et un téléviseur ».
Mais pour trois mille francs, monsieur Hugnet, c’est possible ?!.
Si ces propos étriqués sont fulgurants, si ces constatations à l’emporte pièce font un livre de référence, tant mieux !
Mais qu’on me laisse décider seule et porter mes réflexions de façon indépendante sans m’opposer, à travers des réponses adressées à d’autres animosité et intolérance.
La haine n’étant qu’une défaite de l’imagination, je conclurais en citant Albert Einstein :
« Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique, ce ne peut être que par erreur qu’ils ont reçu un cerveau. Une moelle épinière leur suffirait amplement ».
Merci à vous Arnaud.
25/06 14:48 - Aymeri
Salut lanamer, Aprs toutes leurs bourdes et leurs oublis bien sur qu’ils font (...)
19/06 11:52 - lanamer
Bonjour, Je m’adresse à tous ceux avec lesquels je converse ici, ailleurs et en privé (...)
23/04 00:29 - Fabien
Bonsoir Lana Il est évident qu’il manque des preuves formelles ou plutôt scientifiques (...)
17/04 15:50 - lanamer
Bonjour Fabien, Vous l’avez compris, je ne partage pas plus les convictions de Monsieur (...)
15/04 00:05 - Fabien
Bonsoir lanamer, J’apprcie votre philosophie de dbat et d’indpendance, tant sur la (...)
09/01 17:52 - Arnaud
Super sympa d’avoir répondu à mon message. Comme d’habitude réponse passionnante et (...)
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