L’accord Haavara[modifier | modifier le code]
L’accord Haavara (de Transfert) a été accepté par le gouvernement allemand en 1933 pour permettre au mouvement sioniste, sous la forme de la société Haavara, de transférer des biens d’Allemagne vers la Palestine, dans le seul but d’encourager l’émigration juive d’Allemagne. La société Haavara travailla sous un régime semblable à celui de l’entreprise Hanotea. Elle exigea que les immigrants paient au moins 1 000 livres sterling dans l’entreprise bancaire. Cet argent était alors utilisé pour acheter des biens d’exportation allemands pour l’importation vers la Palestine.
L’accord Haavara a été pensé dans certains cercles comme un moyen possible de débarrasser le pays de sa supposée « question juive ». Le chef de la division Moyen-Orient du ministère des Affaires étrangères, Werner Otto von Hentig, a soutenu la politique de concentration des Juifs en Palestine et la création d’un État juif. Hentig croyait que si la population juive était concentrée dans une seule entité étrangère, alors la politique étrangère diplomatique et de confinement des Juifs deviendrait plus facile. Le soutien d’Hitler à l’Accord Haavara varia tout au long des années trente. Initialement, il critiqua l’accord, mais peu après changea d’avis, et le soutiendra, en dépit d’oppositions jusqu’en 1939.
Après l’invasion de la Pologne et le commencement de la Seconde Guerre mondiale en 1939, la poursuite pratique de l’accord Haavara devint impossible. En 1940, des représentants de l’underground du groupe sioniste Léhirencontrèrent Hentig afin de proposer directement une coopération militaire avec les nazis et accélérer le transfert des juifs d’Europe vers la Palestine. Cette proposition, toutefois, ne produisit pas de résultats.
Sur 500 000 Juifs allemands et 200 000 autrichiens, seulement 50 000 émigrent en Palestine conformément à cet accord..... »« »