« - La dissonance cognitive ou politique de l’autruche : je n’ai pas à juger de ce que j’ignore, donc il est préférable de ne pas chercher la vérité. »
Et que faites-vous de l’« agnosticisme » étendu à la politique ? Vous parlez de vérité, comme sil n’y en avait qu’une, alors qu’elle n’est bien souvent qu’une question d’éclairage.
Quand, dans une publication quelconque, il y a une rubrique « pour/contre », vous avez des intervenants qui développent des argumentations tout à fait cohérentes, mais en accordant la priorité à des aspects différents de la réalité et, à partir de là, chacun défend SA vérité qui n’est pas LA Vérité.
D’ailleurs existe-t-elle vraiment ? Si elle existe, est-elle à notre portée ? Quand sait-on que nous détenons la vérité ? Ne serait-ce pas quand elle correspond à ce que nous avions, a priori, envie de croire ?
Face à la Vérité, ce n’est pas des menteurs dont nous devons nous méfier d’abord, mais de nous-mêmes, c’est-à-dire de notre propension à croire ce qui, d’une manière ou d’une autre, nous arrange. sans nous rendre compte de notre « vulnérabilité » à la prise des désirs pour des réalités.
P.S. - Quand on a conscience de croire quelque chose sans en avoir la preuve, parce que ça nous arrange, alors on rentre sur le terrain du cynisme, ce qui est un tout autre registre.