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Commentaire de eric

sur Le mauvais procès fait à Manuel Valls


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eric 10 janvier 2014 07:38

Pas du tout. Je m’en tiens a la définition originelle comprise a la lumière des évangiles... !

Au début, ceux qui sont pour que le Roi ait un droit de veto se placent a droite, ceux qui sont contre a gauche. En apparence, la seconde position est plus « démocratique ». En pratique elle est plus « inhumaine ». Elle privilégie des abstraction, des concepts, des idéologies, des quantités mathématiques variables sur l’humain. Ce n’est pas un hasard si toutes les gauches habitent toujours des bureaucraties. La première réintroduit l’humain. A la fin, en tout dernier recours, c’est une vraie personne, responsable au sens propre sur sa tête, qui prend la décision en cas d’hésitation, de doute etc... Cela fait penser a la sagesse d’un tribunal rabbinique ou si une décision est prise a l’unanimité sur un sujet vraiment grave, elle est cassée parce qu’il y a un sérieux risque que les juges aient eu un préjugé collectif...

Le Christ nous dit, tu aimeras ton Dieu...c’est la reconnaissance que l’origine du sens échappe aux êtres humains, tant a titre individuel que collectif. Sur les questions de fond, nul ne peut s’approprier la vérité. C’est le premier point d’opposition frontale avec la pensée de gauche.
Elle s’imagine, que certains, « ici et maintenant », peuvent avoir une vérité infuse, scientifique, matérialiste, écologique, raciste etc...qui surplombe l’origine du sens, et c’est pourquoi elle est peu démocrate par nature.
Il nous dit aussi, tu aimeras ton prochain comme toi même. La pensée de gauche n’aime pas son prochain. Elle en a peur. Elle préfère toujours des concept, a nouveau, majorité, des procedures types, bureaucraties, a des décisions humaines assorties d’une vraie responsabilité. Elle a peur du risque de subjectivité, d’injustice et s’imagine que des mécanisme obligeront les hommes a être justes malgré eux. Elles répondent au risque de la subjectivite humaine par exclusion de l’humain.
Mais la promesse est évidement réflexive. C’est pourquoi je pense qu’être a gauche, « quelque part » comme il disent, c’est aussi ne pas s’aimer soi même...
Vu sous cet angle, on comprend d’ailleurs mieux comment avec des positions parfaitement contradictoires au fil des ans, elle reste semblable a elle même. Fondamentalement, en matière « sociétale » par exemple, cela se résume toujours a un nihilisme. Elle veut toujours dénoncer sa propre société, celle qui l’a produite, dont elle est issue. AU 19 eme, l’anthropologue dénonce le caractère obscurantiste des cultures des « sauvages », parce que cela fait parti du combat contre l’obscurantisme de sa propre société. Aujourd’hui il encense les « peuples premiers », mais toujours au nom de la dénonciation de sa propre culture...Ce qui n’a pas change, c’est lui et le fait qu’il reste en général financé sur fonds publics...
C’est sans doute plus un profil humain qu’une classe sociale, qui surdetermine l’appartenance a la gauche. A la limite, c’est peut être autant parce qu’on aime pas l’incertitude qu’on devient fonctionnaire et a gauche, que parce qu’on est fonctionnaire qu’on défend la dépense publique. Je crois que les gauches ont raison de se définir comme un « peuple » et non une classe sociale.
Pour moi, les droites, c’est tous le reste. Essentiellement ce qui n’est pas« a gauche » et ce n’est pas un pléonasme. Ceci explique du reste pourquoi la gauche peine tant a définir ce qu’est la droite autrement que par « ceux qui nepensent pas comme nous ». Pourquoi si on réunit trois personnes de droite sur n’importe quel sujet, on a en gros trois opinions différentes...

Cela s’applique merveilleusement bien a Dieudonne : son discours est un discours de gauche poussé a ses ultimes conséquences. C’est en cela qu’il reste un caricaturiste et non un politique.
Cette caricature est hurlante de vérité. C’est pour cela qu’on voit l’ensemble de l’appareil d’État a nouveau mobilisé conte un saltimbanque.

C’est comme dans Tommy, des Who. Les aveugles qui veulent casser le miroir... !

C’est l’aspect « positif » de cette histoire. Des gauches qui se battent contre leurs propres démons.
Mais tant qu’elles n’auront pas compris que le National socialisme fut vraiment un socialisme, pourquoi et comment, je doute qu’elles puissent faire le retour sur elles mêmes nécessaire pour une vraie refondation démocratique.


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