Aucune contestation de ma part sur le fait que commencer par négocier, c’est-à-dire par discuter, sur une refonte de l’Union européenne avec les dirigeants des 27 autres pays serait une stratégie inepte, qui n’aboutirait à rien de concret. Vous le soulignez à raison.
Les éléments de cette intervention de Louis Aliot sont :
- le FN compte consulter les autres membres de l’UE sur une refonte intégrale de l’UE
- le FN compte organiser un référendum sur le sujet
Comme vous le dites, il serait effectivement aberrant de d’abord organiser un référendum pour ensuite consulter les partenaires de la France. C’est donc l’ordre inverse qui est logique, ce que Aliot effectivement ne clarifie pas.
Le Pen quant à elle clarifie le sujet en plaçant les deux éléments que rapportait aussi Aliot dans le seul ordre logique possible : consultation d’abord, référendum sur l’appartenance à l’UE ensuite. Et elle le dit dans un journal qui ne paraît pas en français.
J’appelle cela une imprécision dans la communication : Aliot comme le programme officiel du FN donne tous les bons éléments, mais il ne précise pas leur ordre. Vous donnez tous les arguments qui montrent que le bon ordre ne peut pas être le référendum d’abord. L’étape suivante est de conclure que c’est donc la consultation qui aurait lieu d’abord. Sauf à supposer par avance que la direction du FN est extrêmement incompétente, ce qui me paraît improbable, et de toutes façons la question est tranchée par l’interview que Le Pen a accordée à Evans-Pritchard. (*)
(*) lequel est effectivement excellent, j’abonde dans votre sens !