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Commentaire de njama

sur Interdiction du spectacle de Dieudonné à Nantes : une défaite pour la liberté d'expression, la démocratie et l'humour


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njama njama 11 janvier 2014 12:18

@ christiophe nicolas

Est-ce que les musulmans acceptent la trinité ?

bien que ce ne soit pas le sujet de l’article, je vous réponds qu’il y a bcp de bienveillance de leur part sur ces questions chez eux. Dans l’islam Dieu est Omnipotent, Il peut TOUT, ne connaît pas limites donc, il y a donc une très grande humilité assez naturelle chez les musulmans en général vis à vis de ces questions, et des « Pouvoirs » qu’Il aurait octroyés à l’un ou l’autre de Ses Prophètes.
Ce qui caractérise un Prophète est qu’il est reconnu avec évidence comme Messager, dont « porteur » du Verbe de Dieu. maintenant si vous admettez que le Verbe est Dieu, c’est comme vous voulez, mais votre parole est-elle vous-même ? ou une expression circonstanciée de vous-même ? (la manifestation d’une force de vous-même, l’expression de votre volonté, et de votre liberté, dons du Créateur à l’homme)

pour aller plus loin sur cette question, je vous invite à lire cet article, et vous comprendrez aisément que les musulmans sont très loin d’être bêtement psycho-rigides sur ce sujet.

La trinité, une perspective musulmane ... par Abd Ul Hakîm Murâd

Le terme coranique traduisant ici l’idée « d’exagération », ghuluww, est devenu un terme standard de l’hérésiographie musulmane. Il qualifie en l’espèce l’hérésie consistant pour le pratiquant d’une religion quelle qu’elle soit, musulmane ou autre, à diviniser une figure charismatique vénérée. On sait par exemple qu’Ali, le gendre du Prophète, fut décrit de son vivant par quelques uns de ses proches disciples d’origine irakienne, où les cultures hellénistiques et païennes formaient l’essentiel de l’arrière-plan éducatif des convertis, comme Dieu Lui-Même, ou le véhicule d’une incarnation divine – hulul.

un théologien du XIIème siècle, Al Ghazâlî (1058-1111), a illustré les dangers du ghulluw par cette splendide métaphore :

 « les chrétiens furent si éblouis par la lumière divine réfléchie sur le cœur-miroir de Jésus, qu’ils prirent le miroir pour la lumière elle-même et se mirent à adorer le miroir. »

http://www.at-tawhid.net/article-la-trinite-une-perspective-musulmane-abd-ul-hakim-murad-60226463.html


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