Les cubanophiles ressortent toujours l’excellence du système de santé et la scolarisation généralisée. Tout le reste, l’absence de démocratie, l’économie en panne, les pénuries, le niveau de vie très faible est mis sur le compte de l’embargo américain, c’est pratique mais faux.
En dehors des hôpitaux pour les touristes et la nomenclature qui sont d’un bon niveau, les autres manquent de tout, sont délabrés et n’ont rien à envier à ceux des pays les plus pauvres.Une amie franco-espagnole m’avait raconté sa visite désolée d’un de ces établissements. Elle avait aussi vu une école et discuté avec une institutrice présente qui après lui avoir chanté les louanges du système scolaire dans la plus pure langue de bois, avait changé de discours une fois mise en confiance et certaine de ne pas avoir d’ennuis. Les ordinateurs préhistoriques de la salle info n’étaient branchés sur rien, les enseignants travaillaient avec des bouts de ficelles, le flicage idéologique était permanent, tous les enfants n’étaient pas scolarisés.
Quant aux chiffres, scolarisation, espérance de vie, mortalité infantile etc..., ils sont fournis par les états aux institutions internationales. Le bidouillage était la règle absolue dans l’ex URSS et les pays de l’Est qui affichaient toujours des résultats excellents. Tous les taux qui pouvaient avoir une valeur idéologique étaient amendés. Parfois, par oubli d’un fonctionnaire trop peu zélé ou par volonté de rester crédible un chiffre véritable passait. C’est ainsi que E Todd a pu prédire la chute du bloc soviétique presque 15 ans avant en observant les taux de mortalité infantile de l’URSS.
La santé et l’école sont les deux piliers de la propagande cubaine. La réalité c’est une population qui évite l’hôpital autant qu’elle peut et des diplômés qui sont serveurs, maîtres-nageurs, femmes de chambre dans les hôtels, villages de vacances pour touristes internationaux, métiers recherchés qui font vivre la famille au sens le plus large.