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Commentaire de Manu

sur Lettre ouverte à Frédéric Taddeï


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Manu 13 janvier 2014 13:43

Magnifique idée du débat ! à graver sur tous nos oreillers...
L’idée est récurrente : il y a donc ceux qui pensent juste (évidemment chacun s’imagine être de ce côté) et les autres, à qui il faut interdire de s’exprimer.
Voilà bien l’image du monde rêvé par le grandissime P. Cohen. Monde dans lequel personne n’aurait le droit de penser ce qu’il veut ! Ça donne au passage une idée de l’envergure du personnage.
Le concept est génial, malheureusement pas très original et déjà testé !

Mais nos pseudos démocraties n’ont pas baissés les bras et restent mobilisées plus que jamais dans l’idée «  qu’il ne faut pas laisser « les masses » réagir trop spontanément, il faut travailler leur psychisme de sorte qu’il y ait toujours quelque pensée qui soit là pour les occuper et les aiguiller là où on veut les amener. »
Edward Bernays l’a fait et il l’a théorisé. Sa pensée est toujours d’actualité.
Tout comme Noam Chomsky dans «  La fabrique du consentement  » et autres travaux sur la manipulation des médias.

Noam Chomsky, encore un à qui certains aimeraient bien régler son compte ; cloué au pilori de la bien-pensance outre atlantique et franco-française, dénoncé par toutes nos éminences pensantes comme traître à la patrie, antisémite et conspirationniste.
Accusé d’antisémitisme... la belle affaire, étant comme Edward Bernays, de confession juive. Alors, pour que ça colle avec leurs accusations, on a développé ce si joli concept : la haine de soi !
Idem pour Rony Brauman, dont les positions lui valent le même traitement.

Ainsi, on s’aperçoit que la loi Gowin se révèle redoutable d’efficacité lorsque l’insulte n’est plus suffisante pour faire taire son interlocuteur.
Tous ces censeurs ne manquent pas d’imagination ; laide, mais débordante.

Cependant, comme Christophe Aleveque (un humoriste paraît il, mais je ne suis pas sûr de mes sources), j’avoue ma faute... ne pas avoir vu l’évidence du salut nazi dans la fameuse « quenelle » et rend grâce à notre charmant prédicateur E. Valls de me permettre d’éviter la damnation.

Ainsi, à l’avenir, par solidarité avec la bien-pensance, je ne mangerai plus jamais de « quenelle » (qui sait à qui cela pourrait profiter) et j’anticiperai sur les futurs débats cruciaux pour la nation en dénonçant les bras d’honneur (mini salut nazi) et même les doigts d’honneur (mini mini salut nazi).
J’espère seulement que « s’gratter l’cul » ne sera pas considérer comme tel ; faudrait pas non plus nous priver de tous nos p’tits plaisirs quotidiens !

Heureusement, la connerie est là pour nous éclairer le chemin !


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