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Commentaire de Serge ULESKI

sur Lettre ouverte à Frédéric Taddeï


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Serge ULESKI Serge ULESKI 13 janvier 2014 15:42

 La France est passée en cinq ans, dans le classement de Reporters sans frontières, du 11e rang au 44e rang de la liberté d’informer. Finira-t-on alors derrière la Chine ?

  25 condamnations pour violation de la liberté d’expression... la France au 3e rang des condamnations loin devant la Russie à la Cour Européenne des droits de l’homme.


________________


    A propos du lynchage de Dieudonné (ce que d’aucuns nomment « l’affaire Dieudonné »), nombreux sont ceux qui « attendaient » Taddéï et son émission « Ce soir où jamais » après l’épopée judiciaire de la veille (jeudi 9 janvier) qui aura pour destination finale et dénouement : le Conseil d’Etat et la confirmation de l’annulation du spectacle de Dieudonné qui devait se tenir, le soir même, à Nantes.


Sept invités participeront à cette émission : les ligues et leurs supplétifs auteurs metteur en scène, député (le gratin politico-médiatique uni contre Dieudonné depuis 10 ans)... Alain Jacubowicz en chef de file venu porter l’estocade - du moins le croit-il -, et une voix dissonante, une seule, qui tentera bon an mal an de se faire entendre : celle de Jean Briquemont, essayiste de nationalité belge bien connu des internautes.


Il n’y aura pas de débat ce vendredi 10 janvier. Vous pensez bien ! A six contre un, les invités - d’accord entre eux sur l’essentiel - s’évertueront à ne faire entendre qu’un point de vue, le leur, 1h30 durant, contre l’expression de la seule voix discordante de la soirée. 

Alain Jacubowicz sera le premier à ouvrir le feu contre Dieudonné, six minutes durant sans être interrompu alors que chaque phrase de Jean Briquemont fera l’objet d’une attaque en règle des six autres invités.

  Mis au pas et rentré dans le rang après les attaques à son encontre de BHL, Patrick Cohen et d’un animateur de télé nommé Hanouna - (oui oui !... on ne rêve pas ! Même les animateurs de télé ont voix au chapitre !) il semblerait que Frédéric Taddeï, n’ait qu’un souhait : continuer coûte que coûte à « faire de la télé » même au prix de tous les renoncements et de tous les manquements : déontologie, éthique et morale.

Certes, on sait qu’il n’a pas trop le choix ! Et tous les autres non plus car, aujourd’hui, seule l’alternative suivante prévaut : se soumettre - passer outre son éthique professionnelle et sa morale personnelle : son honneur, dirons-nous  ; ou se démettre - quitter la télévision.


    Mais alors... la vraie question n’est-elle pas la suivante : pour Taddéï, est-ce que cela vaut encore la peine de « faire de la télé » dans ces conditions ?

 

 Aussi, face à ce fiasco de vendredi dernier, orchestré par Taddéï - car il est bien le seul responsable de ce coup monté contre la pluralité des points de vue -, qu’il soit permis de rendre justice à Jean Briquemont.. la conscience belge d’une France atone, comme sonnée, paralysée qui a renoncé à une information loyale, impartiale et étayée - faute de s’être battue en faveur d’une telle exigence ; une France qui se contente aujourd’hui du journal de 20H et d’une ou deux « émission débat » verrouillée longtemps à l’avance.


  Véritable coup de force contre la raison du plus faible cette atteinte à la liberté d’informer qui protège les plus forts et ne cesse de renforcer leur pouvoir de nuisance et de négation des valeurs de justice et de liberté ! 

 

***

 


 Et comme un malheur n’arrive jamais seul, après Taddéï, c’est Marc Edouard Nabe qui réintègre le système en rentrant dans le rang. D’où sa présence sur France2 chez « Ce soir ou jamais », le même soir justement !



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