La France est passée en cinq ans, dans le classement de Reporters sans frontières, du 11e rang au 44e rang de la liberté d’informer. Finira-t-on alors derrière la Chine ?
25 condamnations pour violation de la liberté d’expression... la France
au 3e rang des condamnations loin devant la Russie à la Cour Européenne
des droits de l’homme.
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A propos du lynchage de Dieudonné (ce que d’aucuns nomment « l’affaire Dieudonné »), nombreux sont ceux qui « attendaient » Taddéï et son émission « Ce soir où jamais »
après l’épopée judiciaire de la veille (jeudi 9 janvier) qui aura pour
destination finale et dénouement : le Conseil d’Etat et la confirmation
de l’annulation du spectacle de Dieudonné qui devait se tenir, le soir
même, à Nantes.
Sept
invités participeront à cette émission : les ligues et leurs supplétifs
auteurs metteur en scène, député (le gratin politico-médiatique uni
contre Dieudonné depuis 10 ans)... Alain Jacubowicz
en chef de file venu porter l’estocade - du moins le croit-il -, et une
voix dissonante, une seule, qui tentera bon an mal an de se faire
entendre : celle de Jean Briquemont, essayiste de nationalité belge bien
connu des internautes.
Il
n’y aura pas de débat ce vendredi 10 janvier. Vous pensez bien ! A six
contre un, les invités - d’accord entre eux sur l’essentiel -
s’évertueront à ne faire entendre qu’un point de vue, le leur, 1h30
durant, contre l’expression de la seule voix discordante de la soirée.
Alain Jacubowicz sera le premier à ouvrir le feu contre Dieudonné, six minutes durant sans être interrompu alors que chaque phrase de Jean Briquemont fera l’objet d’une attaque en règle des six autres invités.
Mis au pas et rentré dans le rang après les attaques à son encontre de
BHL, Patrick Cohen et d’un animateur de télé nommé Hanouna - (oui oui !... on ne rêve pas ! Même les animateurs de télé ont voix au chapitre !) il semblerait que Frédéric Taddeï, n’ait
qu’un souhait : continuer coûte que coûte à « faire de la télé » même au
prix de tous les renoncements et de tous les manquements : déontologie,
éthique et morale.
Certes, on sait qu’il n’a pas trop le choix !
Et tous les autres non plus car, aujourd’hui, seule l’alternative
suivante prévaut : se soumettre - passer outre son éthique
professionnelle et sa morale personnelle : son honneur, dirons-nous ;
ou se démettre - quitter la télévision.
Mais alors... la vraie question n’est-elle pas la suivante : pour
Taddéï, est-ce que cela vaut encore la peine de « faire de la télé » dans
ces conditions ?
Aussi, face à ce fiasco de vendredi dernier, orchestré par Taddéï - car il est bien le seul responsable de ce coup monté
contre la pluralité des points de vue -, qu’il soit permis de
rendre justice à Jean Briquemont.. la conscience belge d’une France
atone, comme sonnée, paralysée qui a renoncé à une information loyale,
impartiale et étayée - faute de s’être battue en faveur d’une telle
exigence ; une France qui se contente aujourd’hui du journal de 20H et
d’une ou deux « émission débat » verrouillée longtemps à l’avance.
Véritable coup de force contre la raison du plus faible cette atteinte à
la liberté d’informer qui protège les plus forts et ne cesse de
renforcer leur pouvoir de nuisance et de négation des valeurs de justice
et de liberté !
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Et comme un malheur n’arrive jamais seul, après Taddéï, c’est Marc Edouard Nabe
qui réintègre le système en rentrant dans le rang. D’où sa présence sur
France2 chez « Ce soir ou jamais », le même soir justement !