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Commentaire de Danièle Dugelay

sur Le Parti de Gauche n'a pas encore ouvert les yeux


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Danièle Dugelay Danièle Dugelay 14 janvier 2014 06:31

Je m’apprêtais à écrire « cet article est un tissu d’erreurs ». C’était gentil, mais parfaitement malhonnête. Aussi, je vais écrire ce que je pense vraiment :
« Cet article est un parfait exemple de propagande. »

L’auteur nous propose une analyse politique fondée sur un raisonnement très logique en plusieurs points. Le problème réside dans l’inexactitude des fondements de sa réflexion. Où est-il allé les chercher ? Je n’en sais rien, en tout cas ni dans les textes du Parti de Gauche, ni même les articles ou les livres écrits par Jean-Luc Mélenchon. Je pense qu’il les a inventés pour pouvoir broder autour. Je me souviens d’avoir répondu récemment à un article par une phrase du genre :« Votre raisonnement est totalement faux, parce que vous partez de données inexactes. En fait, vous prenez vos désirs pour des réalités que vous commentez. » Je me demande s’il ne s’agit pas du même auteur... Auteur d’ailleurs difficile à cerner, car il dissimule toute information le concernant et se cache sous un pseudonyme. Est-ce vraiment une personne en chair et en os, un parti politique ou un robot mis au point pour démolir le Parti de Gauche si gênant pour tant de gens ?

Si le Parti de Gauche a créé le mot « Solfériniens », c’est bien parce qu’il ne reconnaît plus au PS le droit moral d’utiliser le mot « socialiste » et qu’il ne le considère plus comme intégré dans la gauche française. Il n’en est pas moins vrai que certains militants de gauche sont restés à l’intérieur en espérant pouvoir influer sur sa politique. C’est pourquoi déclarer le PS « de droite » serait mépriser cette minorité de camarades honnêtes, même si on considère qu’ils se trompent. Le Parti de Gauche ne cesse de dénoncer la politique du gouvernement socialiste et de s’y opposer. Il me semble que c’est assez clair pour un esprit non embrumé.

Par ailleurs, réduire l’alliance du PG et du PC, ainsi que la création du Front de Gauche à un simple regroupement de moyens matériels et humains, c’est une véritable provocation : il s’agissait de rassembler ceux qui défendaient les valeurs de la gauche contre l’offensive de la droite libérale et mondialisée. Il s’agissait de recréer l’espoir pour le peuple, notamment pour les plus démunis, et d’être en mesure de proposer une autre politique, une véritable alternative.
Si le Front de Gauche, qui ne se résume pas à ces deux composantes, traverse actuellement un passage difficile, il n’est pas temps de l’enterrer (là aussi, c’est un rêve de l’auteur).

S’il existe des manœuvres en direction d’un internationalisme, c’est du côté de la classe de la finance internationale qu’il faut les chercher et elles seront faciles à trouver, l’Union Européenne n’étant qu’une étape vers la mondialisation et la victoire de la classe des riches sur celle des salariés. Le Parti de Gauche défend l’état-nation, la souveraineté et la République une et indivisible. Par contre, il ne s’interdit pas, au contraire, d’avoir des relations de coopération avec des partis amis et, plus tard, des pays refusant l’oppression de la mondialisation du capital et sa déréglementation. Par ailleurs, la protection de la planète et du vivant devra se faire au niveau international pour être efficace.

Quant à l’Europe sociale, le PG est bien conscient de sa difficulté à naître et de l’obligation de détruire l’UE existante en changeant traités et institutions avant de pouvoir construire l’Europe au service de l’Humain d’abord. Pour cela, il est prêt à toutes les désobéissances et tous les « chantages » positifs nécessaires. Un dernier point : notre solidarité ne s’arrête pas aux frontières et, dans un autre contexte économique provoqué par un changement de politique, l’immigration peut être une richesse nouvelle pour la France. Débarrassés de la propagande du pouvoir et de l’extrême droite, les salariés français le comprendraient aisément.

Ainsi, comme vous le voyez, l’article repose sur des bases totalement erronnées. L’auteur doit revoir sa copie, qu’il soit homme, femme ou formation politique.


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