Hollande aurait-il une vision à long terme ? En effet,
personnellement, je trouve que ce système de perception des impôts et
charges sociales sur le travail est archaïque, pour ne pas dire aberrant. Ce n’est pas le travail qui doit financer la protection sociale, c’est la plus-value.
La plus-value doit être partagée entre le Capital, le Travail, et l’investissement qui comprend d’une part les infrastructures à savoir le matériel, et d’autre part la politique sociale, à savoir le renouvellement de la main-d’œuvre.
Il semble que Hollande ait entrepris de faire sa grande réforme
fiscale, mais à petit pas : en ménageant le Medef et en faisant
supporter le poids de la charge sur les consommateurs.
Comme le disait si bien l’article de ddacoudre l’autre jour : ni le
rôle ni le but des entreprises n’est créer des emplois ; on n’entreprend
que pour faire du profit, point barre. Et c’est le profit qu’un gouvernement digne de ce nom doit encadrer, qualitativement et quantitativement par
une stratégie gagnant gagnant.. Mais ça, c’est sans doute trop
intelligent pour ces gens plus obsédés par leur ’vie privée’ et leur cariières que par l’intérêt de la Nation ou du peuple.
Ce qu’il faudrait exiger, c’est que cette mesure d’assainissement du
financement de la politique sociale soit contrebalancée par une
diminution des cadeaux sans contrepartie et une réelle chasse à la fraude fiscale (80 milliards ; l’incurie elle est là) : le pouvoir politique doit discuter d’égal à égal
avec le pouvoir économique, et non pas comme un larbin avec son maître.
Ceci dit, je ne sais pas d’où lui vient l’idée absurde - aussi stupide que la théorie du ruissellement - que c’est l’offre qui
crée la demande. Cela est probablement vrai dans le monde où il vit, mais dans
le monde réel qui est celui de ceux qui suent et se privent de
l’essentiel parfois, c’est une contre-vérité. Ce n’est pas parce
que les gens même pauvres achètent des gadgets électronique à bas coûts
comparés aux dégâts écologiques causés, qu’il mangeront mieux.
La daube
que produit l’industrie agro-alimentaire nous montre ce que cette
politique de l’offre peut comporter d’effets pervers et désastreux.