Je vous place ici un extrait du site objectifdemocratie.org
La question du temps en politique
Depuis
quelques décennies nous sommes nourris au court-termisme, avec un terme
de plus en plus court. Le court-termisme, c’est le résultat désiré
dans l’instant et l’impatience angoissante du résultat qui tarde. Etre
court-termiste en politique, lieu de temps long, c’est pour le
gouvernant bâcler son travail et pour les gouvernés, militants y
compris, se décourager plus que de raison. A la lancinante question
que se posent ces derniers, celle du « Que faire ? » quand rien de
ressemblant à un monde meilleur ne se présente à l’horizon, Cornélius
Castoriadis, notre référence philosophique, apporte une réponse. A cette
question il répondait lors d’un entretien qui le trouvait déjà âgé,
en attente de la révolution depuis son plus jeune âge : « Il est des
périodes où tout ce qu’il est possible de faire dans l’immédiat est un
long travail de préparation ». Ce travail, c’est celui de la diffusion
des idées en vue de la constitution d’une masse critique d’individus
instruits de ces idées, et conscients qu’il ne se passera rien sans
leur participation active, hors du chemin qui est prévu pour eux.
Diffusons
donc, sans nous poser la question du temps qui passe, faisons mûrir
dans la société les idées qui autrement resteraient immatures et sans
force. C’est ce que conseillait le pape contemporain du libéralisme,
Friedrich von Hayek, en 1949, à propos des idées libérales alors
largement rejetées. Moins de 25 ans plus tard, la régression
néo-libérale se mettait en route pour devenir ce que vous constatez
aujourd’hui.
Préparons le tour de la démocratie générale et son économie participaliste (cf. le projet « La vie bonne »)