Au-delà des mesures proposées essentiellement sur le plan économique, il est important de souligner que Hollande a désormais clairement adopté un point de vue capitaliste extrémiste sur la relation entre offre et demande. Selon lui, l’offre détermine la demande. Théoriquement rien n’est plus faux que cela, en effet pourquoi des personnes achèteraient des choses dont ils n’ont pas besoin ?
Cette relation entre offre et demande n’est qu’indirecte. Les allemands par exemple ont une telle politique et leur économie se porte très bien, même si de gros efforts sont à faire niveau rémunération des travailleurs et stabilité de leurs emplois. Le SMIC allemand devrait améliorer un peu les choses.
Le problème d’un politique de demande comme la France l’a pratiquée longtemps est qu’elle n’est que d’une efficacité à court terme et fragilise le tissu économique du pays sur le moyen et long terme :
- une hausse des salaires retire aux entreprises les moyens d’investir et d’ouvrir de nouveaux marchés.
- le versement d’un complément de salaire aux employés n’a que peu de résultats : soit l’argent est épargné, et quitte donc le circuit, soit il sert à l’achat massif de biens importés, ce qui creuse le déficit commercial, enrichit les sociétés étrangères et appauvrit les entreprises nationales.
Une politique de l’offre en revanche offre aux entreprise les moyens de se développer, de créer de nouveaux produits, ce qui, si elles jouent le jeu, permettra l’embauche et donc de développer le marché intérieur.
Ce n’est jamais satisfaisant de contenter en premier le patronat, mais il faut regarder les choses en face : ce sont eux, et pas les syndicats qui créent de l’emploi.