Merci pour ce témoignage touchant de sincérité et de jutesse.
Lorsque le parti de gauche a été créé, la direction était déjà en place y compris dans les régions, ainsi que les grandes orientations de ce parti. Notamment un anti nucléaire primaire qui n’a jamais fait l’objet de débats, j’en sais quelque chose moi-même.
Mélenchon est un personnage ambigu, il a parfois des élans de sincérité, mais globalement il est ambitieux. C’est un professionel de la politique et de l’opportunisme politique ce dont témoignent ses 30 années au PS. Etant barré au PS il a saisi l’opportunité, née de la scission virtuelle du PS à l’occasion du NON au TCE, pour monter sa propre structure. Avec son équipe et des responsables cooptés comme Martine Billard. Ce type de déviance démocratique (les militants abusés votent pour cela) de l’accaparement de la direction du parti par une clique, se retrouve au PC où l’on joue sur la discipline des camarades rompus au centralisme « démocratique ».
Une chose qui le caratérise, comme d’autres responsables dits de gauche, son acolyte Pierre Laurent par exemple, est son incompétence complète sur les sujets fondamentaux pour un programme de gouvernment que sont l’économie et l’énergie, entre autres [je l’ai entendu proféré l’absurdité de prétendre que la France dépasserait l’Allemagne à l’aide de sa démographie. L’Egypte et la Tunisie aussi sans doute où c’est précisément cela qui amène aux révoltes des populations]
Le programme « l’humain d’abord » est avant tout et malheureusement une façade qui n’a pas passé le cap de la crédibilité.
La trouvaille sur « l’écosocialisme » présenté laborieusement au congrès par un jacques généreux pas convaincu lui-même est juste un slogan racoleur qui est tellement creux que les gens ont du mal à imaginer ce qu’il signifie.
Mais les vraies valeurs de gauche ont tellement été trahies par les partis qui s’en réclament comme le PS, mais aussi le PC (surtout par la compromission de ses dirigeants) que l’idée d’une gauche rassemblée pour un programme de rupture d’avec le système n’est plus crédible. Ni imaginable.
Comme le néo libéralisme ne laisse nulle place au réformisme, nous allons vers le naufrage de notre pays.
Pour le redresser éventuellement, il faudra des responsables nouveaux, issus d’horizons différents, progressistes et décidés à en finir avec le néo libéralisme. Et qui ne se laisseront pas acheter par le confort d’un siège de député européen [de gros revenus sans aucune respionsabilité]
Ce qui suppose déjà de sortir des institutions européennes non démocratiques qui ne sont que l’institutionnalisation du néo libéralisme ; Une mobilisation qui ne serait pas sans rapport avec la démarche du CNR.