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Commentaire de Gérard Luçon

sur Le bras du déshonneur


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Gérard Luçon Gérard Luçon 22 janvier 2014 16:19

s’emparer d’un mot ou d’un geste et en faire un objet de culte, diabolique ou pas, voici ce à quoi nous assistons.

A l’origine la croix gammée (svastika) est un idéogramme que l’on trouvait dans les provinces du sud de la Chine (SeChuan, Yunnan, Tibet,...), il se prononçait Fang et signifiait l’harmonie, l’ensemble, l’unité ; En Chine le symbole a évolué sous cette forme 方 , sa prononciation est toujours la même, son sens aussi, par contre dans les maisons chinoises, souvent au dessus de l’âtre, on le trouve sous sa forme ancienne, celle de la croix gammée adoptée par les nazis. Chez nous cet idéogramme est interdit, son sens a été approprié par une forme de « bien-pensance » qui l’a dévoyé.

Nous en sommes exactement là avec la quenelle ! Bras d’honneur discret, mode de faire comprendre que celui d’en face en demande toujours plus (lorsqu’on fait remonter l’autre main le long du bras tendu, jusqu’à l’épaule), son sens a été repris à cause d’un saltimbanque pour le (les) diaboliser. C’est cette même bien-pensance, ayant obtenu que la croix gammée soit entrée dans le cimetière des symboles, qui a mené la charge, s’appropriant un geste du « langage courant » pour lancer ses Oukases et jeter l’anathème.

Et un ministre en mal d’identité républicaine en a profité pour faire passer l’Ordre Moral devant l’ordre public et instaurer le délit « pas encore commis ».

Etonnant retour de bâton que ces anciennes victimes devenues chantres et porteurs des idées de ceux qui les avaient combattu et avaient tenté de les anéantir !

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