Un gouvernement délégitimé n’a pas à s’auto dissoudre. Simplement, toute mesure prise qui serait impopulaire se traduit par un affrontement entre le pouvoir et la rue, parce que le peuple .
Voila quelque chose que nous devons éviter.
J’aimerais que quelque chose soit clair : bien que je n’aime pas ce gouvernement, ce qui me choque c’est que des élections cantonales/régionales/peu importe puisse porter ainsi un coup presque fatal à l’action politique, quelle qu’elle soit.
La légitimité d’un gouvernement, ce n’est pas sa popularité, c’est le crédit, la force du mandat que le peuple lui accorde. On peut être relativement impopulaire, et rester légitime.
La multiplication des élections, dont l’intérêt est mal compris et mal expliqué aux électeurs, contribue à cette délégitimation, parce que les électeurs votent dès lors pour sanctionner le gouvernement, pas pour élire je ne sais qui à je ne sais quel poste ou pour décider d’un traité international.
Tu me dis que la légitimité est issue des institutions de la Veme République. Je ne souscrit pas à cette vision. La légitimité est le résultat des représentations que le peuple se fait du pouvoir (je suis maladroit dans mes propos, mais je pense me faire comprendre).
Sans peuple, pas de démocratie. La vision autoritaire et élitiste de quelques oligarques sur la nécessité de guider un peuple malgré lui n’est pas de la démocratie, mais du despotisme éclairé.
Il ne s’agit pas pour moi de réclamer l’auto dissolution des assemblées, après un échec, mais de prévenir que le gouvernement ne soit privé de sa légitimité pour de mauvaises raisons.
Je rappelle à ce propos que je regrette que la rue est, actuellement, plus légitime que le gouvernement. Toute réforme, toute action est désormais impossible jusqu’aux prochaines élections
Bien à toi,
Elias