D’un
point de vue juridique strict, la propagande et la désinformation
commises par un gouvernement ont bien un caractère criminel, s’ils
servent à commettre ou aider à commettre un crime. Il
y a plusieurs jurisprudences internationales dans
ce sens.
Par exemple le tribunal de Nuremberg avait
condamné
le propagandiste nazi Julius Sqtreicher, et le
tribunal des Nations-Unies d’Arusha chargé
du génocide des tutsis par l’Etat rwandais a
condamné
les responsables de la Radio des Mille Collines. Celui qui trompe le
public afin d’aider à commettre un crime de guerre ou
contre l’humanité à coup de propagande et de désinformation s’en
fait bel et bien complice.
En
dissimulant l’identité véritable des auteurs contre les civils en
Syrie et en essayant d’en faire porter le chapeau aux syriens, les
gouvernements occidentaux se sont fait complices de ces crimes. En
essayant d’utiliser cette fausse information afin de lancer une
guerre d’agression contre la Syrie, ils se sont rendus coupable
d’incitation à crime de guerre. Après,
il est évident qu’il est inutile d’agiter les pseudo-justices
nationales.
Mais
il
est certain que la Cour Internationale de Justice a pour devoir de
réprimer des actes commis par tous les dirigeants des pays qui en
reconnaissent la compétence. Cela implique ici la France et la
Grande-Bretagne. Donc François Hollande, Laurent Fabius, leurs
prédécesseurs Nicolas Sarkozy et Alain Juppé pour de nombreux
actes similaires, David Cameron, William Hague. Pour ceux des autres
pays non signataires du traité insituant la CPI, leur responsabilité
peut être engagée de différentes manières. Par exemple s’ils ont
utilisé le sol d’un pays signataire pour commettre leurs forfaits,
et il apparaît que la Jordanie a été utilisée par les
états-uniens, les séoudiens et les quatariens.
La
CPI aurait donc les moyens d’agir, seuls les turcs apparaissant hors
de sa portée. Mais comme il se trouve qu’elle est dirigée par une
série de laquais serviles des intérêts occidentaux, du genre
supplétif colonial mise en avant pour la galerie, il est sans doute
vain d’espérer quelque chose de ce côté-là.